Le chômage temporaire “corona” retombe de 30% à 4% de l’emploi

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L’utilisation du chômage temporaire “coronavirus” a atteint son pic la première semaine d’avril: 950.000 personnes, soit 30% de l’emploi salarié privé, étaient alors sous ce régime, ressort-il mardi d’une étude de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). La proportion est désormais retombée à 4% mais “reste considérable”, souligne l’organisation patronale.

L’étude montre que la situation s’est améliorée à chaque étape du déconfinement. À partir de fin avril, mais surtout début mai, le recours au chômage temporaire est passé de 25,6% de l’emploi privé la semaine du 29 avril à 21% celle du 6 mai (-144.000).

La baisse s’est ensuite poursuivie avec la réouverture des commerces le 11 mai (-141.000), puis des métiers de contact (-90.000), suivis de l’horeca le 8 juin (-144.000 sur deux semaines), jusqu’à atteindre son niveau le plus bas la semaine du 5 août (119.000).

Le niveau de chômage temporaire a alors observé une recrudescence, en parallèle avec celle de l’épidémie, jusqu’à 125.000. “L’évolution du nombre de chômeurs temporaires pour force majeure Covid-19 reflète donc bien les évolutions économiques des derniers mois”, observe la fédération.

Au niveau sectoriel, la FEB constate sans surprise que le transport aérien, l’horeca, les activités sportives, culturelles, artistiques et de loisirs comptent parmi les domaines qui ont le plus souffert. “Le cas du transport aérien est le plus préoccupant, puisque jusqu’à 100% du personnel était en chômage temporaire en mai.” En août, 37% des travailleurs du secteur étaient encore concernés.

Pour l’horeca, c’est en mai que la situation a été la plus inquiétante (88%). Avec la réouverture du secteur le 8 juin, le pourcentage est redescendu à “seulement” 20% en août.

Un grand nombre de secteurs industriels ont dû aussi largement recourir à la mesure, comme la production de composants aéronautiques, de bus et de camions, et les industries textiles, du meuble et graphique. L’assemblage automobile et la construction sont déjà parvenus à ramener leur activité à un niveau relativement élevé, indique la FEB, “mais ils craignent une baisse de celle-ci à la fin de l’année, en raison d’une baisse des commandes entre mi-mars et début mai”.

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