La Ville de Bruxelles et Beci plaident pour un plan de relance “bien pensé” pour l’horeca

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La Ville de Bruxelles et l’organisation patronale Beci plaident pour un plan de relance “réalisable et bien pensé” en faveur de l’horeca dans la capitale, secteur grand pourvoyeur d’emplois terrassé par la crise du coronavirus.

La ville de Bruxelles compte à elle seule sur son territoire 2.937 exploitations horeca, pour un total de 8.639 emplois déclarés et un chiffre d’affaire de 633 millions d’euros (544 millions de valeur ajoutée), rappelle-t-on.

“La situation est extrêmement grave”, souligne le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close. “Des milliers de travailleurs et donc de familles sont menacés d’une grande précarité. Des centaines d’entreprises risquent de faire faillite. Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, ainsi que les secteurs de l’événementiel et du tourisme méritent le plus rapidement possible un Plan Relance de l’industrie hôtelière et restauratrice bruxelloise réalisable et bien pensé.”

Finance&invest.brussels a été chargé par le gouvernement bruxellois de soutenir les demandes de crédit de l’ensemble du secteur de l’hôtellerie et de la restauration de plus de 50 équivalents temps plein, ainsi que de leurs fournisseurs touchés par la crise provoquée par le coronavirus. L’objectif est d’aider les entreprises de restauration en manque de capital par des prêts à taux d’intérêt réduit, sans demande de garantie. Une initiative saluée par Beci, qui exprime en revanche des doutes sur les taux d’intérêt de 2 à 6% maximum et plaide plutôt pour un taux zéro. “Les hôtels, restaurants et cafés n’ont aucun avantage à contracter des prêts qui les obligeront à présenter, à court terme, des chiffres d’affaires irréalisables. N’oublions pas que les touristes ne feront pas la queue devant leurs portes cet été ! Des prêts de 2 à 6% ne feront qu’augmenter leur endettement”, estime le CEO de Beci, Olivier Willocx.

La Ville de Bruxelles et Beci demandent enfin aux gouvernements “de ne pas ignorer la réalité de terrain”. “Un certain nombre de travailleurs de l’horeca n’apparaissent pas dans les chiffres; ils sont aujourd’hui les plus fragilisés. Il faut un plan de relance conçu avec le courage nécessaire pour lutter contre le travail au noir, tout en aidant durablement les hôteliers, restaurateurs et cafetiers”, concluent-ils.

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