La survie d’Air France-KLM n’est pas “automatique”
La survie de l’alliance aérienne Air France-KLM, mise à mal par la pandémie de Covid-19, n’est pas acquise si la crise économique actuelle se poursuit, a déclaré dimanche le ministre néerlandais des Finances Wopke Hoekstra.
“Ce n’est pas automatique”, a expliqué M. Hoekstra dans une interview à la télévision publique néerlandaise NPO, rappelant l’importance de réduire les coûts.
La France et les Pays-Bas possèdent chacun 14% du groupe franco-néerlandais que la compagnie aérienne Air France forme avec KLM.
Paris a accordé au printemps sept milliards d’euros d’aide à Air France sous forme de prêts, les Pays-Bas ayant fait de même pour KLM à hauteur de 3,4 milliards d’euros.
L’aide accordée à KLM par les Pays-Bas doit notamment s’accompagner d’un “plan de restructuration global” ainsi que d’engagements concernant le “rétablissement des performances et de la compétitivité” de la compagnie.
Le ministre Wopke Hoekstra a précisé dimanche qu’il avait insisté dans les discussions avec l’entreprise sur l’importance de “changer de cap”.
Selon l’agence de presse néerlandaise ANP, KLM doit élaborer un plan de restructuration le 1er octobre.
Le groupe Air France-KLM a accusé une perte de 2,6 milliards d’euros au deuxième trimestre, touché par l’effondrement du trafic aérien provoquée par l’épidémie due au coronavirus, après une perte de 1,8 milliard sur les trois premiers mois de l’année.
Air France a annoncé qu’elle allait supprimer 7.580 emplois d’ici fin 2022 et KLM jusqu’à 5.000.
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