La STIB a dévoilé son premier bus à hydrogène

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La STIB a présenté lundi, au dépôt Marly situé à Neder-over-Heembeek, son premier bus à hydrogène. Une série de tests a été réalisée ces dernières semaines sans voyageurs. La Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles mettra en circulation le nouveau bus sur le réseau dans les premiers jours du mois de septembre.

“La flotte de la STIB se transforme résolument”, souligne la ministre régionale de la Mobilité Elke Van den Brandt. “En plus de l’investissement dans 37 nouveaux bus électriques qui roulent actuellement sur le réseau, l’adaptation de dépôts pour leur rechargement, la STIB lance maintenant en test réel un bus à hydrogène pour pouvoir toujours être à la pointe des technologies moins polluantes”. Elle fait valoir le gain, profitable aux Bruxellois, en ce qui concerne la qualité de l’air et la réduction du bruit.

Le bus à hydrogène, loué à la firme belge Van Hool, est arrivé début juillet. Différents essais ont été réalisés en ville durant l’été. Une quinzaine de chauffeurs volontaires ainsi qu’une poignée de techniciens du dépôt Marly ont de plus été formés à son utilisation et aux consignes de sécurité spécifiques à l’usage d’un gaz tel que l’hydrogène. La STIB se fournira en hydrogène sur un site accessible à Zaventem d’ici à l’installation d’une station mobile début 2022 par la société Eoly Energy.

Concrètement, le fonctionnement de cette technologie repose sur le principe de l’électrolyse de l’eau. L’électricité permet de séparer l’oxygène (O2) et l’hydrogène (H) de l’eau (H-2O). L’hydrogène est récupéré et stocké sous pression dans un réservoir. Dans le bus, il est ensuite recombiné avec l’oxygène de l’air ambiant dans une pile à combustible, ce qui permet de générer à nouveau de l’électricité, sans rejeter d’émissions polluantes.

Avec 300 à 500 km pour 40kg d’hydrogène embarqués, l’autonomie est doublée par rapport à un bus électrique. Remplir la réserve d’hydrogène ne met de plus que quelques minutes, ce qui constitue comparativement un autre avantage.

Le bus sera testé sur plusieurs lignes, afin de pouvoir observer son utilisation dans différentes conditions de circulation : en fonction des dénivelés, de la charge… Cette phase d’évaluation durera deux ans. “Le test qui va démarrer nous permettra d’en apprendre davantage, tant en ce qui concerne le véhicule lui-même que son approvisionnement et sa gestion au quotidien”, explique le CEO de la STIB Brieuc de Meeûs. “De cette manière, nous pourrons déterminer si l’hydrogène peut constituer une option pour faire circuler les bus de demain”.

La STIB ne s’intéresse qu’à l’hydrogène produit à l’aide d’électricité renouvelable et il n’y a pas actuellement de réseau de distribution d’hydrogène de taille assez conséquente pour alimenter une flotte complète de bus, ce qui constitue autant de défis logistiques à relever.

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