Le syndicat socialiste des employés (Setca) reste inquiet après le “peu de mesures” annoncées mercredi au sortir du Conseil national de sécurité pour assurer la sécurité à la réouverture des magasins le 11 mai. Seulement recommander le port du masque, c’est, dans les faits, en obliger le port aux commerçants, estime Myriam Delmée, présidente du Setca.
“On aurait dû aller au-delà de la recommandation”, estime-t-elle. Si les personnes se rendant dans les magasins ne sont pas tenus d’en porter, les commerçants devront obligatoirement le faire pour se protéger, argue-t-elle. C’eût été plus simple de l’imposer aux personnes qui ne font que passer dans un magasin, “ce sera plus compliqué pour les commerçants de le garder toute la journée”. De plus, en allant d’un endroit à un autre, en croisant d’autres personnes, les consommateurs risquent plus de transporter le virus que les travailleurs qui restent au même endroit toute la journée, poursuit-elle.
Le syndicat regrette encore que trop de latitude ait été laissé aux pouvoirs communaux en ce qui concerne la gestion des rues commerçantes et des centres commerciaux. Une ligne fédérale à suivre pour tout le monde aurait été plus à propos, pour le syndicat. “On a eu beaucoup d’exemples, notamment avec les jardineries et les merceries, pour savoir que les gens ne vont pas s’autoréguler”, estime encore Mme Delmée.
Il reste donc un espoir que des mesures soient prises d’ici la réouverture des commerces, à un niveau inférieur, pour que ceux-ci puissent rouvrir en toute quiétude, mais il est “regrettable” que ce signal ne soit pas venu du conseil national de sécurité, conclut-elle.