La reprise de Bio c’ Bon entraîne des tensions

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La reprise du réseau de magasins bios déchaîne les passions. Des repreneurs d’une part mais aussi des actionnaires qui aimeraient ne pas être floués.

Fondée en 2008, Bio c’ Bon avait l’ambition de rendre le bio accessible à tous tant en matière de prix que de proximité des magasins. En une décennie, l’enseigne s’est créé un beau réseau de 120 magasins français et 29 à l’international dont quatre à Bruxelles (Uccle, Ixelles et Woluwe-Saint-Pierre).

Seulement voilà, elle a grandi trop vite et se retrouve au bord de la faillite. En France, les 120 magasins ne réalisent qu’un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros avec des pertes annuelles proches de 20 millions. Les fournisseurs ne sont plus payés, ni les propriétaires des murs. Les premiers ont une créance de 10 millions d’euros, les seconds de plus du double.

L’affaire se corse car l’enseigne a aussi attiré 2.800 épargnants qui y ont investi près de 120 millions d’euros. Ils détiennent près de 25 % du capital de l’enseigne. En fait, ils ont souscrit à deux offres émises par une société d’investissement qui a le même patron que Bio c’ Bon. Ces offres (Immo Capital Builder System et Bio c’ Bon Builder) permettaient de détenir des parts dans les sociétés qui exploitent les magasins et les locaux avec garantie de rachat. Aujourd’hui, ils craignent de se retrouver derniers créanciers et de ne rien récupérer. Malgré ce passif, les repreneurs se bousculent.

Il faut dire que Bio c’ Bon a créé avant l’heure ce que toutes les enseignes recherchent aujourd’hui : un réseau urbain, moderne et qui s’adresse aux jeunes. Carrefour, Auchan, Casino, Biocoop et la famille Zouari (qui vient de mettre la main sur Picard) sont sur les rangs.

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