La Région bruxelloise met de l’ordre dans le cyclopartage

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En instaurant une licence pour les vélos, scooters ou trottinettes partagés, la Région ne cherche pas à freiner l’offre. Mais à l’encadrer, à obtenir des statistiques. Et aussi de l’argent.

Bird, Lime, Troty, Scooty, Billy Bike… La capitale attire beaucoup de services de mobilité partagés en stationnement libre (trottinettes, vélos et scooters). Jusqu’ici, ces véhicules de cyclopartage n’étaient pas régulés, comme le sont les voitures partagées qui font l’objet d’un régime d’autorisation de la Région. Cela changera à partir de février, lorsque l’ordonnance créant le régime de licences sera d’application. Les opérateurs devront obtenir une autorisation valable 3 ans.

Est-ce pour lutter contre le stationnement anarchique de certains de ces véhicules sur les trottoirs ? ” Ce n’est pas le sujet immédiat de ces licences, répond Marc Debont, porte-parole du ministre de la Mobilité de la Région, Pascal Smet. La question du stationnement est déjà réglée par le code de la route. Les véhicules sont verbalisables par la police. ” Le régime de licences donne un cadre qui impose un équipement minimal pour les véhicules (garde-boue pour les vélos, par exemple). Il va aussi imposer un service minimal, ” comme disposer d’un point de contact accessible tous les jours à Bruxelles “, précise Marc Debont. Et l’obligation de communiquer au moins en français, néerlandais et en anglais.

Réguler mais pas freiner

La Région ne cherche nullement à dissuader ces nouvelles offres de mobilité. ” Elles correspondent à une demande et connaissent une forte utilisation “, relève Marc Debont, qui a lui-même parfois utilisé des trottinettes partagées. ” C’est pratique pour rejoindre un transport en commun, avoue-t-il. Elles peuvent éviter l’usage de la voiture. ” L’attribution de licences permettra aussi d’obtenir des statistiques sur les usages et les parcours. Le gouvernement régional pourra aussi plafonner le nombre de véhicules, définir des zones interdites au stationnement, etc. Il dresse une frontière concernant la motorisation : les véhicules à moteur à carburant sont interdits pour le cyclopartage.

La Région fera payer la mise en service : 300 euros de redevance forfaitaire pour une moto, 100 euros pour un cyclomoteur, 50 euros pour les autres véhicules plus légers (trottinettes et vélos). Ce à quoi pourrait s’ajouter une redevance supplémentaire (peut-être annuelle, l’ordonnance ne le précisant pas) pour l’usage du domaine public : de 1 à 25 euros par véhicule. Attention : opérer un réseau de cyclopartage sans licence pourra mener à la saisie de tous les véhicules et à une amende.

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