La plupart des clubs de football pro étaient en perte en 2017-18

Seuls 7 des 24 clubs de football professionnels de la saison 2017-2018 ont réalisé un bénéfice cette année-là, ressort-il jeudi d’une étude de Deloitte, en collaboration avec la Pro League, sur l’impact socio-économique de cette dernière. La situation financière de la plupart des clubs n’est pas des plus roses, surtout à cause des coûts de salaire qui ont tendance à augmenter, ainsi que les prix des transferts entrants.

L’ensemble des clubs pro a, au total, enregistré une perte commune de 48 millions d’euros sur la saison étudiée, un bilan moins positif que les 14 millions d’euros de bénéfices de l’année précédente.

Une première explication est à chercher du côté des salaires de joueurs, qui ont gonflé de manière plus importante que les revenus. Les revenus d’exploitation sont pourtant en hausse (321 millions pour 313 en 2016-2017 et 296,3 en 2015-2016), malgré une forte baisse des primes UEFA en 2017-2018. Autrement dit: billetteries, ventes en boutique, revenus publicitaires et de sponsoring et droits télé se portent bien, et ont largement compensé les primes UEFA moindres, si l’on considère l’ensemble des clubs pro.

Mais du côté des coûts, les salaires des joueurs accaparent désormais 56% de cette charge, parfois même plus de 70% dans certains clubs, surtout en Proximus League, observe Deloitte.

L’entreprise place le chiffre d’affaires global des clubs à 321 millions en 2017-2018, un chiffre en hausse annuelle (+3%), et estime à 943 millions d’euros la “production brute totale” de la Pro League. “Cela signifie que les particuliers et les organisations ont dépensé 943 millions d’euros en billets, sponsoring, merchandising… dans l’économie belge (clubs et tiers) en raison de l’existence du football professionnel belge, ce qui représente une augmentation de 0,8% par rapport à l’année dernière”, note le rapport. Les clubs ont fourni 3.710 emplois (+15%), dont 44% sont des postes de joueurs.

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