La flambée des cours de l’énergie permet à Engie de revoir ses prévisions annuelles à la hausse

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Engie a nettement revu en hausse ses prévisions financières annuelles mardi, après des résultats en forte progression au premier trimestre dans un contexte de flambée des cours de l’énergie.

Le géant français, maison-mère d’Engie Belgique, attend désormais un résultat net récurrent pour 2022 situé entre 3,8 et 4,4 milliards d’euros, contre 3,1 à 3,3 milliards auparavant, citant dans un communiqué une “réévaluation des hypothèses, portant notamment sur l’évolution du prix des commodités”. Au premier trimestre, le groupe a vu son résultat d’exploitation (Ebit) bondir de 74% à 3,5 milliards d’euros, porté aussi bien par les renouvelables, le nucléaire en Belgique que la fourniture de gaz et d’énergie et la production thermique.

Concernant le nucléaire, Engie évoque une “performance exceptionnelle grâce à des prix captés en hausse, malgré un taux de disponibilité plus faible, mais néanmoins élevé”. Les actifs nucléaires de l’entreprise en Belgique ont en effet atteint un niveau élevé de disponibilité de 91%, légèrement inférieur à celui du premier trimestre 2021 (95%) en raison de maintenances planifiées plus importantes. L’Ebit du nucléaire s’est élevé à 583 millions d’euros au premier trimestre. Une performance qui s’explique par des prix captés beaucoup plus élevés, dont l’effet a été partiellement compensé par l’augmentation des taxes spécifiques aux centrales en Belgique et la baisse des volumes produits, détaille Engie.

Le marché européen du gaz est fortement impacté par la guerre en Ukraine, ce qui se traduit par un niveau de volatilité exceptionnel et des prix très élevés, auxquels s’ajoute le risque permanent de rupture des approvisionnements en gaz en provenance de Russie“, souligne par ailleurs le groupe, qui a diversifié ses approvisionnements pour moins dépendre du gaz russe.

L’entreprise précise être “en discussion avec Gazprom” au sujet de la demande du Kremlin de payer le gaz russe en roubles et avoir “pris les mesures nécessaires pour être prête à exécuter ses obligations de paiement, pour autant que cela soit conforme au cadre des sanctions européennes et ne modifie pas l’équilibre des risques”. “Nous avons suivi le processus que d’autres acteurs dans l’énergie suivent et c’est un processus qui maintenant est assez bien jalonné et nous permet surtout de ne pas prendre une exposition devises”, a indiqué la directrice générale Catherine MacGregor à des journalistes.

Les entreprises peuvent payer sur un compte de Gazprombank en euros ou dollars avant une conversion en roubles sur un second compte ouvert auprès du même établissement. Le mécanisme a été suivi dans plusieurs Etats européens même si la Commission européenne estime qu’il pourrait s’agir d’un contournement des sanctions de l’UE.

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