La faillite imminente de Nord Stream 2 évitée

Sabotage de NordStream

La faillite imminente de l’exploitant du gazoduc Nord Stream 2 a été évitée. Le tribunal de Zoug, en Suisse, où se trouve le siège de la société, a accordé mercredi un autre moratoire de six mois sur les paiements.

La société domiciliée dans le canton de Zoug a obtenu le sursis concordataire définitif pour une durée de six mois, selon un avis publié dans la Feuille officielle suisse du commerce (Fosc). Cette procédure, qui court jusqu’au 10 juillet prochain, a pour but de trouver un accord pour le remboursement des dettes du débiteur.

Nord Stream 2 AG est une filiale du groupe gazier russe Gazprom. La société avait achevé l’an dernier la construction de son gazoduc sous-marin de 1230 kilomètres à 11 milliards de dollars, censé acheminer le gaz russe vers l’Allemagne. Mais au printemps, Berlin avait gelé la procédure d’autorisation en réponse à l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes.

Puis, en septembre, le gazoduc, ainsi que Nord Stream 1, ont été endommagés par des explosions, vraisemblablement le résultat d’un sabotage.

Lire aussi | Fuites dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2: ce que l’on sait sur un possible “sabotage”

Un temps suspectée de sabotage, Moscou ne serait “peut-être” pas responsable des explosions, selon des sources occidentales citées récemment par le quotidien américain Washington Post.

Les Etats-Unis ont par ailleurs imposé des sanctions à la société, avec laquelle ils ont interdit toute nouvelle transaction, une décision qui a entraîné pour cette dernière des difficultés financières.

Une quarantaine d’employés restent chez l’opérateur, avec des tâches techniques et administratives. Ils sont payés par Gazprom.

Partner Content