La difficile transmission des business familiaux
Plus de 8 entreprises familiales sur 10 en Belgique risquent de rencontrer des difficultés dans la cession de leur activité. Tel est le constat d’une toute fraîche étude réalisée par la banque Belfius sur la base d’un échantillon de près de 45.000 de ces entreprises (au sein desquelles une famille détient plus de 50% des parts, à l’exclusion des sociétés cotées en Bourse).
Raison de ces difficultés? En général, la relève n’est tout simplement pas assurée.
Dans la majorité des cas (66%), cette situation est due au fait que l’actionnaire de contrôle est aussi le seul gérant. Mais il se peut aussi que ce soit parce qu’aucun autre membre de la famille n’est présent au sein du management (11%) ou, si un membre est tout de même présent, qu’il soit la même génération que le dirigeant actuel (5,7). Le nombre de transmissions ne devrait cesser d’augmenter en raison du départ à la retraite des derniers représentants de la génération du babyboom, note l’étude. Pas moins de 16% des entreprises familiales belges seront ainsi confrontées dans les 10 ans à la retraite de leur dirigeant et actionnaire principal actuel, qui a aujourd’hui déjà plus de 55 ans. Cette proportion atteint les 18% pour les entreprises wallonnes (contre 15% à Bruxelles et 14% en Flandre).
Belfius note que ce sont surtout les “petites” entreprises familiales, dont le chiffre d’affaires se situe entre 50 et 250 millions d’euros, qui sont concernées par une succession potentiellement problématique. Dans les grandes sociétés familiales (celles réalisant un chiffre d’affaires d’au moins 250 millions d’euros), “la relève semble assurée dans la moitié des cas”, observe la banque qui a par ailleurs annoncé le lancement de Bizz Matcher, une plateforme permettant aux entreprises à la recherche d’un repreneur de trouver chaussure à leur pied.
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