La confiance des entrepreneurs en chute libre en Belgique

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La confiance des experts-comptables et conseillers fiscaux et de leurs clients, qui était repartie à la hausse il y a un an après le plus gros de la crise du Covid, a replongé cette année à cause de la crise économique et énergétique.

Ce climat d’incertitude freine en effet les nouveaux investissements au sein des entreprises, constate l’Institut des conseillers fiscaux et des experts-comptable (ITAA) dans son baromètre annuel publié mardi.

Ainsi, 72% des membres de cette organisation interrogés se disent inquiets par rapport au climat économique actuel. Il y a un an, croyant avoir tourné la page Covid, ils n’étaient que 40% dans ce cas. Dans le même temps, le groupe des optimistes a lui aussi fondu, chutant de 29 à 5%.

Du côté des clients, la confiance a baissé chez 56% d’entre eux, à comparer à 21% il y a un an. Près de la moitié des clients (46%) envisage dès lors de diminuer ses investissements en 2023, contre seulement 16% à la fin 2021. Ils ne sont plus que 5% à vouloir investir davantage l’année prochaine, soit près de trois fois moins qu’il y a un an.

La profession est cependant toujours à la recherche de talents et 56% des membres interrogés affirment vouloir renforcer leurs effectifs. Un résultat assez stable par rapport à l’année passée. La pénurie de main d’oeuvre demeure le principal obstacle, pour 71% des professionnels, selon qui l’image de la profession et l’insuffisance de diplômes sont les autres raisons principales invoquées.

L’ITAA évoque également la surcharge administrative, en particulier les obligations de la législation anti-blanchiment et le registre UBO, ainsi que l’augmentation de la réglementation comme autres facteurs plombant le moral de la profession.

Selon l’Institut, les experts-comptables/conseillers fiscaux aident de plus en plus les clients particuliers à remplir leurs déclarations d’impôts. Tout comme l’an dernier, 84% des membres interrogés ont en effet été sollicités à cette fin, ce qui s’explique en grande partie par la complexité accrue de la déclaration.

Enfin, dit l’ITAA, la majorité de la profession en est convaincue : l’expert-comptable/conseiller fiscal doit conseiller et assister son client ou l’entreprise pour laquelle il travaille dans son processus de numérisation.

L’enquête a été menée auprès de 1.800 experts-comptables et conseillers fiscaux durant la première quinzaine d’octobre dernier.

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