Les embouteillages peuvent susciter un sentiment de honte chez les travailleurs qui le subissent, selon une récente étude. Alors que certains prennent les bouchons comme une excuse pour arriver en retard au bureau, d’autres développent des stratégies pour les éviter.
Après une période très calme durant la pandémie, les bouchons sur nos routes ont repris de plus belle. Même si ce n’est pas leur faute, pas moins de 23 % des travailleurs flamands se sentent coupables envers leurs collègues lorsqu’ils sont coincés dans les embouteillages. C’est ce que révèle une étude réalisée par le site de promotions Deals.be auprès d’un peu plus de 1.000 personnes actives.
Les jeunes Flamands, et parmis eux, un peu davantage les femmmes, sont les plus susceptibles d’être embarassés suite aux embouteillages matinaux, pas moins de 40 % d’entre eux éprouvent des difficultés d’affronter leurs collègues après un embouteillage important. “Je pars du principe que personne ne se met dans les embouteillages par plaisir”, déclare Vince Franke, le fondateur de Deals.be. “Il ne faut vraiment pas se sentir embarrassé pour ça. L’heure de pointe du matin est déjà assez stressante. Si vous vous inquiétez ensuite de ce que vos collègues en pensent, vous savez d’avance que vous ne serez pas très productif ce jour-là.”
Source d’irritation
Outre le sentiment de culpabilité, les embouteillages quotidiens provoquent également beaucoup d’irritation chez les travailleurs. Pas moins de quatre Flamands sur dix citent les files comme l’aspect le plus agaçant de leur travail. Pour 52 % des personnes interrogées, c’est même une raison de chercher un nouvel emploi.
Cependant, toutes les personnes interrogées ne souffrent pas de la “honte des embouteillages”, révèle le sondage. Ainsi, un cinquième des travailleurs (23% de femmes et 18% d’hommes) ont déjà utilisé l’heure de pointe du matin comme excuse pour leur retard au travail. Les plus jeunes travailleurs se révèlent les plus créatifs dans ce domaine selon le sondage. Les hommes utilisent le plus souvent ce type d’excuse. C’est particulièrement le cas dans la trache d’âge 18-29 ans (41% des hommes contre 29% des femmes).
Conduite hybride
D’autres mettent en place des stratégies d’évitement des heures de pointe et ne prennent pas la route avant 10 heures du matin, ou, au contraire, partent très tôt de leur domicile, pour éviter au maximum d’être coincé dans les files. Si bien qu’un nouvelle tendances est apparue à la sortie de la pandémie : la “conduite hybride”, avance Deals.be.
Vince Franke témoigne : “”Au cours des six derniers mois, j’ai régulièrement repensé avec une certaine nostalgie aux autoroutes vides pendant la pandémie. Ces jours-ci, pour éviter autant que possible les embouteillages quotidiens, je pars soit très tôt, soit très tard. En ne partant pas au travail avant dix heures du matin, je ne suis presque jamais coincé nulle part. J’appelle cela “la conduite hybride” et je peux la recommander à tout le monde”.
Du temps à rentabiliser
Au lieu d’utiliser l’embouteillage quotidien comme une excuse pour arriver en retard au travail, il existe aussi plusieurs façons de l’éviter. L’une d’entre elles est le covoiturage. L’enquête montre que pas moins de la moitié des Flamands qui travaillent sont disposés à faire du covoiturage quotidien avec des collègues qui habitent à proximité. Les Brabançons (55 %) et les Limbourgeois (54 %) sont les plus enthousiastes à ce sujet. Les Bruxellois (28 %), en revanche, sont les moins disposés à faire le trajet avec des collègues.
D’ailleurs, un embouteillage ne doit pas toujours se traduire par du temps de travail perdu. Pas moins de 21 % des navetteurs interrogés essaient de rentabiliser leur temps autant que possible lorsqu’ils sont coincés dans les embouteillages. Les hommes (24 %) en profitent surtout pour passer des appels professionnels, c’est le cas de 18 % des femmes.
