La chute du nombre d’heures travaillées pendant l’année de la crise sanitaire a surtout touché les moins formés et les indépendants

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Le Bureau fédéral du Plan s’est penché sur les données de l’emploi pour la période comprise entre 2019 et 2020. Voici ses constats.

Le Bureau fédéral du Plan s’est penché sur les données de l’emploi pour les années 2019 et 2020. Selon lui, il apparaît que le nombre de personnes actives occupées en Belgique est resté relativement stable en 2020. En revanche, le nombre total d’heures travaillées a fortement diminué par rapport à 2019 (-8,5%). La crise sanitaire explique évidemment en grande partie ce constat. Cette baisse contraste cependant par rapport à la croissance annuelle de 1,5 % du nombre d’heures travaillées observée sur la période entre 2015 et 2019.

Un examen plus détaillé révèle de fortes différences selon le niveau d’études, le sexe et le statut.La crise sanitaire a provoqué une baisse nettement plus marquée du nombre d’heures prestées chez les personnes les moins qualifiées. L’étude confirme la tendance historique d’une augmentation des heures travaillées par les travailleuses et travailleurs plus qualifié(e)s, et d’une baisse par les moins qualifié(e)s.

Il est également à souligner que, grâce aux mesures de soutien temporaire, tant les salarié(e)s que les indépendant(e)s ont conservé leur statut, même s’ils se sont retrouvés temporairement sans travail en raison du confinement. Plus remarquable encore, le nombre d’indépendant(e)s a même légèrement augmenté, tandis que le nombre de salariés a légèrement diminué.

Enfin, la baisse du nombre d’heures travaillées a été la plus importante chez les indépendants, et en particulier chez les femmes indépendantes peu qualifiées.

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