L’horeca veut empêcher la grande distribution de vendre des plats préparés

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Jérémie Lempereur Journaliste Trends-Tendances - retail, distribution, luxe

Alors que le retail pousse un “ouf” de soulagement avec la réouverture, depuis ce mardi, des commerces jugés non essentiels, les cafés et restaurants poursuivent leur traversée du désert.

Et dans le milieu, on ne s’attend pas à une réouverture de sitôt. “Au vu des dernières annonces concernant les coiffeurs, nous sommes encore partis pour de nombreuses semaines de fermeture, estime Fabien Hermans, administrateur et trésorier de la Fédération Horeca Bruxelles. Depuis le début, nous sommes les premiers à fermer et les derniers à rouvrir.”

Objectivement, il est plus intéressant pour le secteur d’attendre que la situation sanitaire se calme, de continuer de bénéficier des différentes aides prévues et d’éviter ainsi d’éternels coûts de réouverture/fermeture. “Il est malheureusement préférable que nous restions fermés vu la situation sanitaire, pour empêcher le ministre Frank Vandenbroucke (Santé publique, sp.a) d’accuser nos établissements d’être responsables d’une éventuelle remontée des contaminations”, lâche notre interlocuteur.

Bras de fer avec la grande distribution

Dans l’immédiat, c’est avec la grande distribution que l’horeca a décidé d’enclencher un bras de fer. Le secteur demande que les supermarchés cessent pendant un mois de vendre des plats préparés, concurrence directe au take-away. “La grande distribution a bien été forcée de fermer ses rayons non alimentaires, qu’on l’oblige à faire la même chose avec les plats préparés pour les fêtes. Certaines chaînes proposent des buffets froids complets, d’autres livrent même des plats préparés à domicile. Nous sommes en discussion avec le ministre David Clarinval (Classes moyennes, MR) et espérons vraiment un soutien du gouvernement.

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