L’Europe va ouvrir une enquête sur le projet de rachat de VOO par Orange
A l’issue de son évaluation préliminaire qui s’est terminée ce jeudi, la Commission européenne va ouvrir une enquête approfondie sur le projet de rachat de l’opérateur télécom wallon VOO par le groupe français Orange, indique ce dernier jeudi, confirmant une information de l’agence de presse Reuters.
Orange Belgium et Nethys, maison-mère de VOO, étaient entrés en négociations exclusives en novembre dernier pour l’acquisition par la filiale du groupe français de 75% du capital (moins une action) de l’opérateur wallon, sur la base d’une valeur d’entreprise d’1,8 milliard d’euros pour 100% du capital. L’accord de vente avait ensuite été signé fin décembre et il revient depuis lors aux différentes autorités de la concurrence de se prononcer.
Ce projet d’acquisition va donc faire l’objet d’une enquête approfondie de l’autorité européenne de la concurrence à l’issue de l’évaluation préliminaire, dont le délai expirait ce jeudi, selon une information de l’agence de presse Reuters, que confirme le groupe Orange.
D’après Reuters, citant une source proche du dossier, cette enquête va durer quatre mois et a été décidée car Orange n’a pas accordé les concessions réclamées par l’exécutif européen pour résoudre les problèmes de concurrence identifiés.
La Commission européenne n’a pas encore communiqué officiellement sur ce dossier.
“L’ouverture de cette phase est une étape nouvelle pendant laquelle nous aurons le temps et l’opportunité de démontrer à la Commission que cette opération est bénéfique pour le secteur et permettra de renforcer durablement la concurrence sur l’ensemble du territoire belge“, commente, de son côté, le groupe télécom français.
L’accord entre Orange et VOO donnerait au premier le contrôle du réseau câblé en Wallonie et dans une partie de la région de Bruxelles face au rival Telenet.
Le dossier de la revente de Voo a été émaillé de soubresauts. En 2019, Nethys, alors dirigée par Stéphane Moreau, avait cédé l’opérateur au fonds américain Providence pour 1,2 milliard d’euros avant que l’opération ne soit annulée à la suite de divers recours judiciaires.