L’absentéisme coûte 5,2 milliards par an aux entreprises belges

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En 2008, la Belgique affichait un taux d’absentéisme nettement supérieur à celui de ses voisins : 4,5 %, avec une durée moyenne de 7,3 jours par arrêt maladie. Le coût pour les entreprises belges est estimé, dans une étude, à 5,2 milliards d’euros.

Les travailleurs belges se font plus souvent porter malades que leurs collègues français, néerlandais et allemands, si l’on en croit l’indice européen des arrêts de travail (ESLI), une étude européenne sur l’absentéisme réalisée par Aon Consulting, spécialiste des employee benefits et du human capital.

Le nombre de jours d’arrêt de travail par travailleur a également augmenté au cours de ces dernières années. Un absentéisme qui coûte approximativement 5,2 milliards d’euros par an aux employeurs belges. Aon Consulting a mené son étude en Belgique, aux Pays-Bas, en France et en Allemagne, en interrogeant quelque 200 employeurs réunissant plus de 370.000 travailleurs.

Le Belge est en arrêt maladie 2,3 fois par an, contre 1,8 fois pour le travailleur français

En 2008, la Belgique affichait le plus haut taux d’absentéisme (4,5 %) des quatre pays de l’étude. Sur la période 2005-2008, pourtant, le taux moyen d’absentéisme enregistré en Belgique (4,06 %) était le plus bas des quatre.

Le nombre de jours d’arrêt de travail des Belges continue d’augmenter et s’élève en moyenne à 7,3 jours par arrêt maladie, chiffre encore Aon Consulting. La Belgique reste néanmoins sous la moyenne européenne. Il n’y a qu’en Allemagne (6,6 jours en moyenne par arrêt maladie) que les travailleurs sont absents moins longtemps. Les Pays-Bas (10 jours) et la France (13,5 jours) affichent des résultats nettement moins bons que l’Allemagne et la Belgique.

Un travailleur belge est en arrêt maladie en moyenne 2,3 fois par an. C’est moins qu’en Allemagne (2,4 fois), mais plus qu’aux Pays-Bas (2 fois) et qu’en France (1,8 fois).

Le coût de l’absentéisme pour les 200 employeurs interrogés : 665 millions d’euros en 2008

L’absentéisme engendre d’importantes conséquences financières, pointe en outre l’étude. Pour les 200 employeurs interrogés, le coût salarial direct de l’arrêt de travail avoisinait 665 millions d’euros en 2008. Le coût moyen d’une journée d’arrêt de travail, pour l’employeur, s’élève donc à 160 euros environ, auxquels il faut ajouter des frais de remplacement et l’impact négatif sur la productivité.

“Les conséquences financières sont, malgré les différences en matière de sécurité sociale, plus que substantielles dans chacun des pays participants, souligne Ida Verleyen, director Corporate Wellness chez Aon Consulting, citée dans un communiqué de presse. Des employés motivés et engagés sont moins souvent absents et sont plus productifs. Un employeur a dès lors tout avantage à adopter une approche globale par rapport à la santé, l’engagement et la motivation de son personnel.”

Trends.be

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