Journée d’actions dans plusieurs entreprises du pays, organisée par le front commun syndical

L'action de la FGTB Liège, ce jeudi 10 décembre. © DR

Les syndicats estiment qu’une marge salariale de 0,4% pour les deux prochaines années revient à “se moquer des travailleurs”. Des arrêts de travail et des réunions du personnel sont prévus.

Les syndicats veulent principalement que la norme salariale soit indicative. Les salaires pourraient alors augmenter plus fortement dans les secteurs qui fonctionnent bien. À cette fin, ils demandent au gouvernement de modifier la loi sur les salaires afin que la norme salariale devienne moins stricte. Les employeurs mettent dans la balance la position concurrentielle des entreprises et la situation difficile à laquelle la crise du coronavirus a conduit de nombreuses entreprises. Il revendiquent également un salaire minimum à 14 euros de l’heure ou 2.300 euros par mois, ainsi qu’une amélioration des régimes de fin de carrière.

Les représentants veulent en outre que la liaison du montant des allocations sociales à l’évolution des salaires (l’enveloppe Bien-être) soit négociée indépendamment de l’accord interprofessionnel.

La FGTB organise, à 10h00, une action symbolique devant la gare Centrale à Bruxelles, ainsi qu’une concentration interprofessionnelle de militants dès 09h00 devant le siège de l’Union des Classes moyennes (UCM) à Namur.

À Charleroi, deux rassemblements de militants, en front commun syndical, sont également prévus à 11h00 devant l’Atelier 3.000 (zoning d’Heppignies, à Fleurus) et devant General Electric (à Marchienne-au-Pont).

Syndicats et employeurs négocient tous les deux ans au sein du Groupe des 10 un accord interprofessionnel qui détermine les conditions salariales et de travail dans le secteur privé. Le point de départ de ces négociations est le rapport du Conseil central de l’économie (CCE).

Cette année, ce rapport estime que les salaires ne pourront augmenter que de 0,4% en 2021 et 2022, hors index. Estimant qu’il s’agit là d’une “aumône” inacceptable pour les travailleurs, les syndicats avaient claqué la porte du Groupe des 10 mi-janvier.

Fin janvier, le ministre de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne a fait savoir qu’il souhaitait que les employeurs et syndicats se remettent rapidement autour de la table. Partenaires sociaux s’étaient réunis mercredi après trois semaines d’absence pour discuter. Il s’agissait du deuxième départ de la concertation, après l’échec du premier tour. Les discussions s’y sont déroulées “lentement” et une nouvelle réunion est prévue lundi.

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