Job’In, un catalyseur d’économie locale

Job'In a déjà accompagné des milliers de personnes et conduit à 2.514 "jobs entrepreneuriaux"en 25 ans. © PG

La passion et le plaisir d’entreprendre… L’ASBL wallonne Job’In, fondée en 1997, propose une alternative novatrice en matière de lutte contre le chômage: créer sa propre entreprise. L’ASBL pense se tourner également vers de l’investissement privé.

Lancer des entreprises qui ont une âme, à la fois inspirées et solidement ancrées dans l’économie réelle et locale. La vision de Job’In est de proposer des outils pour se positionner sur le marché à un public qui rencontre des défis liés soit à son profil, soit aux activités envisagées, ceci en toute convivialité et dans un esprit de liberté du candidat entrepreneur. Remobilisation et transition professionnelle, montée en compétences, incubation, cette structure agréée d’accompagnement à l’auto-création d’emploi a déjà accompagné des milliers de personnes et conduit à 2.514 “jobs entrepreneuriaux” en 25 ans. Les “clients”, appelés ici bénéficiaires, profitent d’un environnement stimulant qui facilite le lancement ou la reprise d’une activité en indépendant/très petite entreprise.

“Trente personnes travaillent au quotidien pour aider les bénéficiaires à mûrir leur projet d’entreprise puis à le réaliser, par des conseils, des formations, des mises en relation”, se félicite Marine Troisfontaines, directrice de Job’In. “Les conseillers et les formateurs constituent le coeur de la réussite de notre mission. Il règne un sentiment d’utilité, de participation positive à la société. Il y a tous les profils – économistes, juristes, experts en communication, etc. – qui ne travaillent pas ici pour l’argent mais pour le projet et ses impacts.”

Win-win socioéconomique

Job’In a développé tout un microcosme économique avec pour fondations la relation à long terme et le partage de réseau professionnel. Aux formateurs issus de tous les domaines, du courtage d’assurance à la stratégie, s’ajoutent les collaborations étroites avec des institutions telles que le Forem, l’Inasti ou des acteurs locaux comme les villes.

L’association a su s’entourer de banques conventionnelles ou d’investissement, devenues de véritables partenaires pour le financement des projets soutenus, notamment via le crowdfunding. “La préparation et le suivi de Job’In assurent une viabilité accrue des projets et donc une moindre prise de risque au niveau des investisseurs, explique la directrice. Il s’agit d’une relation win-win. Il y a un effet catalyseur qui se transmet dans la coordination entre les différentes organisations locales actives dans les régions ciblées.”

Forte de sa dynamique territoriale de création d’emplois, ses sites couvrant les trois provinces wallonnes de Liège, de Namur et du Brabant, Job’In revendique une émulation économique avec le tissu social local, contribuant à la dynamique des territoires et au bien-être des citoyens.

Un cadre réglementaire limité

Si le taux de participation global qu’elle enregistrait jusqu’alors a diminué après la pandémie, Job’In entend y revenir par le bien-être individuel qu’il procure et plus largement son impact positif sur la société.

“Il faut aussi élargir le cadre d’action et pouvoir mettre en relation des publics cibles variés, des activités innovantes, des sources de financement mixtes. Ceci va parfois à l’encontre du cadre réglementaire qui nous est proposé”, estime Marine Troisfontaines, qui pense revoir globalement le modèle d’entreprise et se tourner également vers de l’investissement privé.

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