Infineon va racheter l’américain Cypress pour 9 milliards d’euros

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Le fabricant allemand de semi-conducteurs Infineon va lancer une offre d’environ 9 milliards d’euros pour racheter son concurrent américain Cypress, qui devrait lui permettre de grossir dans “l’internet des objets” et de réduire sa dépendance à la Chine.

Selon un “accord définitif” entre les deux groupes communiqué lundi matin, Infineon propose 23,85 dollars en numéraire par titre Cypress, soit une prime de 46% par rapport au cours moyen des 30 derniers jours.

Resté à l’écart de la consolidation du secteur ces dernières années, Infineon compte finaliser l’opération “fin 2019 ou début 2020”, sous réserve de l’accord des actionnaires de Cypress et des autorités de la concurrence.

L’ancienne branche microprocesseurs du conglomérat Siemens, devenue en 1999 une entreprise autonome, prévoit de financer son emplette “à environ 30%” par une augmentation de capital, et “le reste par endettement et trésorerie”.

Infineon annonce un impact positif sur ses bénéfices dès la première année après la fusion, une croissance des revenus d’environ 9% et une marge de 19%.

Les deux entreprises visent des économies d’environ 180 millions d’euros par an d’ici 2022, et misent sur la complémentarité de leurs portefeuilles pour dégager “des synergies de plus de 1,5 milliard d’euros par an à long terme”.

Infineon, qui réalise environ un quart de ses ventes en Chine, a dû réviser deux fois ses prévisions à la baisse sur l’année écoulée en raison du ralentissement mondial, et évolue par ailleurs loin des américains Intel, Micron, Qualcomm, Broadcom ou du coréen Samsung dans la hiérarchie mondiale.

Sa cible californienne, installée depuis 1982 à San José et qui fabrique notamment des mémoires flash, a racheté en 2016 la division “internet des objets” de son compatriote Qualcomm, une activité aux multiples potentialités qui intéresse beaucoup les industriels.

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