La Commission européenne a présenté jeudi les contours d’une nouvelle stratégie industrielle pour l’Union européenne, avec l’ambition de stimuler la croissance du Vieux Continent et d’y créer quelque 5 millions de nouveaux emplois d’ici 2020.
“L’Europe se doit de présenter un front uni pour être compétitive, a martelé jeudi Antonio Tajani, commissaire à l’Industrie. Le but de cette stratégie n’est pas de remplacer les politiques nationales mais d’assurer une meilleure coordination car le défi, avec la mondialisation de l’économie, est devenu global.”
Concurrencée par de nouveaux acteurs mondiaux, l’industrie européenne, qui assure un quart des emplois du secteur privé européen, connaît des niveaux de production toujours inférieurs de plus de 10 % par rapport à la période d’avant-crise, malgré la reprise mondiale.
Pour (re)stimuler et fortifier ce secteur, l’exécutif européen avance une dizaine de mesures-clés afin de libérer son potentiel, tout en le rendant moins polluant. La Commission suggère ainsi de soumettre toutes les propositions législatives communautaires à une étude d’impact préalable sur la compétitivité du secteur, ainsi que de réaliser des “bilans de qualité” des lois déjà en place.
Une “remise à niveau” des infrastructures européennes de transport, de communication et d’énergie est également préconisée afin de mieux servir les besoins de l’industrie, de même que le dépôt, d’ici la fin de l’année, d’une stratégie communautaire sur l’approvisionnement en matières premières, aujourd’hui convoitées par un nombre grandissant de pays émergents.
L’exécutif propose aussi d’agir spécifiquement en direction des PME, notamment en leur garantissant à l’avenir un accès plus facile aux crédits et aux aides à l’internationalisation de leurs activités.
Antonio Tajani a, enfin, plaidé pour un recentrage de l’industrie vers les défis climatiques : “Nous devons arriver à une économie qui consomme moins d’énergies fossiles !”
Trends.be, avec Belga