“Il existe déjà une énorme flexibilité en terme d’organisation du travail”

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“La semaine des 38 heures avec des travailleurs qui ne sont pas assez souples” pour prester plus “est une fable”, dénonce vendredi la FGTB à la lumière de sa dernière étude “Modern Times”.

L’étude, menée en mars et avril derniers et complétée par plus de 14.500 travailleurs, laisse suggérer qu’il “existe déjà aujourd’hui une énorme flexibilité en terme d’organisation du travail”, estime le secrétaire général du syndicat socialiste Robert Vertenueil.

Outre le fait que la durée hebdomadaire du temps de travail établie en entreprise se révèle fixée à plus de 38 heures pour un tiers des travailleurs sondés, 16% des personnes travaillant à temps plein disent également que leurs horaires varient régulièrement.

Plus de trois quarts des répondants (76,6%) affirment aussi prester plus d’heures que celles prévues dans leur contrat. Et pour un quart d’entre eux (23%), ces heures supplémentaires ne sont ni payées ni récupérées. Dans quatre cas sur 10, ces extras se justifient par une charge de travail trop élevée. Il s’agit aussi très souvent de demandes de la direction (42%), voire d’exigences de celle-ci (16,30%).

“C’est une réalité du travail à prendre en considération pour comprendre notre revendication (des syndicats, NDLR) de la réduction du temps de travail”, commente Robert Vertenueil. “Cette étude montre bien que la semaine de 38 heures avec des travailleurs pas assez souples est une fable.”

Autre élément ressortant de l’étude: le travail à temps partiel est souvent contraint. Dans un cas sur quatre, il s’avère obligatoire pour des raisons de santé. La même proportion de répondants affirme que le travail est organisé de cette manière dans l’entreprise et 17,3% des personnes interrogées indiquent ne pas avoir trouvé de travail à temps plein.

Au total, 40,2% des répondants à temps partiel souhaiteraient pouvoir travailler à temps plein s’il n’y avait pas d’obstacle. Certains emplois empêchent simplement la recherche d’heures complémentaires: “il faut être flexible pour le boulot et les horaires sont connus au plus tôt une semaine à l’avance”, explique Anne-Catherine, qui travaille dans un fastfood.

Les personnes à temps partiel désirant travailler plus sont également confrontées à d’autres obstacles comme les étudiants. “Avant, ils travaillaient surtout le week-end et pendant les vacances mais avec les assouplissements du gouvernement Michel, ils sont de plus en plus nombreux à travailler en semaine” et donc à prester des heures lorgnées par les employés, témoigne Diana, active dans le commerce.

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