Hooba: une flotte douce pour les collectivités

Serge Devillers "Nous réglons en quelque sorte le problème du 'last mile'". © PG

Un service de vélos et trottinettes électriques partagés dédié aux employés d’entreprises. C’est la proposition d’Hooba, start-up bruxelloise qui compte se faire une place sur le marché émergent de la micro-mobilité.

Le business model de Hooba n’est pas unique mais il se distingue par son approche agile et locale. Hooba, c’est un service de location de vélos ou trottinettes électriques – ou tout autre véhicule de mobilité douce doté de batteries – destiné aux collectivités. “Nous nous adressons aux sociétés ou groupements qui souhaitent proposer à leurs collaborateurs d’utiliser des véhicules électriques au départ du bureau”, souligne Serge Devillers, ingénieur de gestion et fondateur de Hooba, créé début 2020. A l’instar d’autres entreprises actives dans ce secteur, Hooba s’inscrit comme un service clé sur porte. Une fois la solution implémentée par la start-up, les employés peuvent, via une application dédiée, réserver un vélo électrique ou une trottinette et l’enfourcher quelques minutes plus tard depuis le garage de l’entreprise où ils travaillent. Les collaborateurs ne payent pas pour ce service, pris en charge par l’employeur.

“Nous assurons l’entièreté du service, du choix des véhicules à l’assurance en passant par l’entretien ou encore les éventuelles réparations. Nous travaillons avec différents partenaires, ce qui nous permet de proposer une gamme de modèles assez large. Une fois la solution mise en place dans l’entreprise, nous passons deux fois par mois pour vérifier l’état de la flotte (pneus, freins, etc). Nous ne proposons aujourd’hui que des véhicules neufs mais nous pourrions également fonctionner avec des occasions par la suite.”

500.000 euros à lever

La solution proposée par Hooba a déjà séduit quelques entreprises, dont Befimmo, qui proposera tout prochainement des vélos sur pas moins de quatre de ses sites en Belgique, ou encore le Port de Bruxelles. Serge Devillers estime que sa clientèle principale se situe en pleine ville, raison pour laquelle il cible en priorité les entreprises localisées au centre de Bruxelles. “Nous réglons en quelque sorte un problème lié à la micro- mobilité, en somme le last mile, dans le sens où les employés d’une entreprise peuvent effectuer des petits trajets, par exemple entre deux sites d’une même entreprise ou de leur bureau vers une gare.”

Evidemment, ce service un prix. Les entreprises doivent compter environ 145 euros par mois pour un vélo (cela dépend du modèle sélectionné) et 110 euros pour une trottinette, auxquels il faut compter 350 euros pour la mise en place du service (installation en fonction des prises électriques, fléchage, etc.). Notons par ailleurs que le contrat de location est de minimum trois ans. Si Serge Devillers développe Hooba full time depuis janvier dernier, la solution n’est aujourd’hui pas encore rentable, avec actuellement une trentaine de vélos en location. “L’ objectif est d’atteindre une flotte de 60 vélos pour la fin 2022 et d’arriver à minimum 500 d’ici cinq ans. Nous devons accélérer notre rythme de croissance, raison pour laquelle je cherche actuellement environ 500.000 euros d’investissement, dont une moitié pour financer le pool de vélos et l’autre pour des investissements, notamment en ressources humaines.”

145 euros

Coût moyen du service, par mois et par vélo.

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