Grève du personnel navigant de Brussels Airlines: des conditions de travail “intenables”
Le personnel navigant de Brussels Airlines mènera une grève de 24 heures qui débutera lundi à 5h00, annoncent les syndicats en front commun. Les syndicats dénoncent des conditions de travail “intenables” et demandent le respect de conventions signées début 2021.
Non respect des temps de repos, équilibre vie professionnelle-vie privée mis à mal, combinaisons de vols trop exigeantes… Les travailleurs de Brussels Airlines se sentent malmenés depuis des mois et mènent régulièrement des actions pour tenter de convaincre la direction d’ajuster leurs conditions de travail.
“La crise sanitaire a durement touché le secteur de l’aviation. Les travailleurs du secteur avaient accepté des réductions de salaire et ont augmenté leur productivité, mais la direction de Lufthansa n’applique toujours pas les accords signés il y a un an”, dénoncent les syndicats dans un communiqué.
Une dernière conciliation s’est tenue vendredi dernier, sans succès, après quoi les travailleurs auraient eux-mêmes demandé à organiser une grève.
“Dès que l’activité reprend, on constate que le personnel ne peut pas suivre“, regrette Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE. Les temps de pause entre les prestations sont trop courts, illustre le syndicaliste, et les combinaisons de vol sont trop exigeantes. Il pointe des séjours à l’étranger de quatre ou cinq heures, insuffisant pour permettre de se reposer entre deux vols.
“L’entreprise a dégagé du bénéfice cet été, mais à quel prix? Le personnel est épuisé”, déclare Olivier Van Camp du syndicat socialiste BBTK/Setca.
“Nous espérons que notre voix sera entendue et demandons très clairement que les accords signés soient respectés pour éviter de futures actions. La responsabilité incombe entièrement à la direction de Lufthansa, société mère de Brussels Airlines”, conclut le communiqué du front commun.
Par la voix de sa porte-parole Kim Daenen, Brussels Airlines se dit “très surpris”. “Nous condamnons cette action qui s’annonce alors que nous sommes en pleines discussions avec les syndicats.”
La compagnie tente désormais de trouver une solution pour les passagers qui devaient voler lundi, à quelques jours des fêtes de fin d’année. “Notre priorité est de regarder quel sera l’impact sur nos opérations et de tenir les passagers informés.”
Sur le fond, la direction dit ne pas vouloir s’exprimer dans la presse.