Le PDG du groupe français GDF Suez a agité de nouveau jeudi la menace de la fermeture de trois réacteurs nucléaires en Belgique, où le Premier ministre pressenti Elio Di Rupo a dit qu’il faudrait sans doute augmenter la “taxe nucléaire” prélevée sur les producteurs.
Si le nouveau gouvernement belge revenait sur un accord passé entre GDF Suez et Herman Van Rompuy en 2009, le groupe “réévaluerait sa stratégie d’investissements en Belgique et en particulier sa disposition à étendre la durée de vie des trois plus vieux réacteurs”, a déclaré Gérard Mestrallet.
“Nous ne déciderons évidemment d’investissements que si nous obtenons une rémunération juste en retour”, a-t-il ajouté.
GDF Suez est le premier producteur d’électricité nucléaire en Belgique, via Electrabel avec 7 réacteurs. Pour trois réacteurs, il a obtenu l’autorisation de prolonger l’exploitation pendant 10 ans supplémentaires.
L’Etat belge a imposé depuis 2008 au secteur de l’électricité une taxe annuelle de 250 millions. Les autorités estiment que les investissements dans les centrales sont depuis longtemps amortis et que les producteurs jouissent d’une véritable “rente nucléaire” pouvant être mise à contribution.
A la suite d’informations de presse belge évoquant une multiplication par quatre de la taxe pour combler le déficit budgétaire, Electrabel avait menacé de fermer trois réacteurs dès 2015.
GDF Suez a aussi déposé un recours devant la justice belge pour tenter de récupérer quelque 600 millions d’euros déjà versés depuis 2008 au titre de la taxe nucléaire.
Trends.be, avec Belga