Galan box: bienvenue dans le container réinventé

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Y en a dans un container! Galan Group le démontre depuis 2018 en les transformant en espaces d’habitation, bureaux, piscines, “foodstand” pour “event”, etc. Modulaire, mobile, multifonctionnel, le parallélépipède rectangle de métal n’est pas près de rouiller.

Idées au carré

Levent Aslan a eu le déclic quand il bossait sur des events de courses automobiles. A force d’utiliser des containers pour transporter du matériel, le cofondateur de Galan Group s’est lancé avec deux associés dans la conversion de ce caisson d’acier pour une foule d’autres usages. La jeune PME de Waremme profile des containers (maritimes et autres) en nouveaux espaces à vivre, travailler et se détendre. Dans son atelier, la cage métallique devient extension d’habitation, bureau à poser dans le jardin, piscine en dur, ou bar/snack pour événements. Du sur-mesure, personnalisé selon les voeux du client.

6,1 x 2,44 x 2,62

En mètres, les longueur-largeur-hauteur d’un container maritime moyen. Soit une surface de 15 m2. Pour un 12 m de long, la surface est de 30 m2. A multiplier, selon les types de modules, par un prix au m2 de 550 à 800 euros.

“Up-recycling”

La majorité des containers sont des 6 à 12 mètres achetés en seconde main à des traders au port d’Anvers pour subir un up-recycling durable! Poids lourds, ils servent surtout à créer habitats et piscines. Les modèles plus petits (autour de 4 mètres), légers et plus nomades – bureaux ou foodstand -, sont importés de l’étranger. “Pour le prix de départ, le client a droit à une structure basique: isolée, électriquement câblée, avec planchers, cloisons et un ouvrant. Le reste de l’aménagement (appareils, mobilier, etc.) dépend ensuite des souhaits et… du budget du client, explique Sébastien Grosjean, autre cofondateur de Galan. Quant à nos piscines, une 6 m sur 2,5 m démarre à 18.800 euros, installation et équipements (filtre, pompe, etc.) compris. Mais pas le terrassement.”

Levent Aslan et Sébastien Grosjean (Galan Group)
Levent Aslan et Sébastien Grosjean (Galan Group)© PG

Rien que des +?

“Tous nos containers maritimes reconditionnés sont autonomes, amovibles, étanches et hyper-solides puisqu’ils sont en acier Corten, défend le manager. De plus, ces structures ne nécessitent aucun permis pour un usage autonome. Comme élément d’une construction en dur, le container offre rapidité d’installation, économies sur le gros oeuvre, robustesse et stabilité. Il peut en résulter un coût jusqu’à 15-20% inférieur à une construction classique.” Mais il y a deux bémols. Vu que le métal est un piètre conducteur thermique, l’isolation doit être parfaite. Et qui dit structure d’acier, dit cage de Faraday, effet bloquant les ondes électromagnétiques extérieures. Il faut donc une parade pour le wifi et les installations connectées.

Niche porteuse

Le concept plaît. Malgré la pandémie, Galan a réalisé en 2020 un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros et ambitionne le double en 2021. “Le container aménagé en logement (35% de notre business) marche bien et nos piscines insolites (40% de notre activité) performent, note Sébastien Grosjean. Hélas, vu l’interdiction des events, notre module food and beverage est en veilleuse. Nous sommes impatients car nous détenons la concession du circuit de Spa-Francorchamps pour cinq ans.” Et la concurrence? “Des acteurs tels Boxify ou Australia Piscines n’offrent qu’un type d’aménagement de container, complémentaire à leur activité principale, relativise le manager. Nous sommes uniques par la diversité de notre gamme et le fait que la métamorphose de containers représente 100% de notre core business.”

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