G7: Oxfam et Attac réclament un système fiscal international “plus juste”

Oxfam

Les ONG Oxfam et Attac ont réclamé lundi un système fiscal international “plus juste” pour que les multinationales soient imposées de manière plus “efficace”, avant la réunion des ministres des Finances du G7 mercredi et jeudi à Chantilly (France).

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a choisi pour cette rencontre préparatoire du sommet des chefs d’État du G7, prévu fin août à Biarritz (sud-ouest), le thème “Rendre le capitalisme plus juste” avec l’objectif notamment d’adapter la fiscalité internationale aux enjeux du XXIe siècle.

Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne) a saisi la balle au bond. “Nous savons comment lutter efficacement contre l’évasion fiscale”, a affirmé à la presse l’économiste Dominique Plihon, porte-parole d’Attac. Il a présenté un rapport de l’ONG qui préconise deux pistes pour contraindre les multinationales à payer les impôts dans les pays où elles sont actives.

“Il s’agit tout d’abord d’obtenir pays par pays de la transparence sur l’activité des multinationales dans l’ensemble de leurs filiales à l’étranger et dans les paradis fiscaux”, a-t-il expliqué.

“Notre deuxième proposition est la taxation unitaire”, a ajouté M. Plihon. “Il s’agit de déterminer le bénéfice global consolidé des multinationales, qu’elles publient à l’occasion de leurs assemblées annuelles, et de le répartir entre les pays en fonction de leur activité”.

Pour sa part, Oxfam a diffusé un communiqué pour appeler les ministres du G7 à “s’engager en faveur d’un système fiscal international plus juste”.

“Les multinationales transfèrent jusqu’à 40% de leurs bénéfices réalisés à l’étranger dans des paradis fiscaux. Les règles fiscales actuelles ne permettent plus de faire payer une juste part d’impôt aux multinationales”, a rappelé Quentin Parrinello, porte-parole d’Oxfam France, cité dans le communiqué.

La réunion de Chantilly, au nord de Paris, sera dominée par les questions fiscales, sur fond de tensions franco-américaines à propos de la taxation des géants du numérique.

La semaine dernière, Washington a ouvert une enquête, aux termes de l’article de la loi du commerce dit “Section 301”, sur la taxe sur les géants du numérique approuvée par la France. En fonction des conclusions auxquelles elle aboutit, cela pourrait entraîner des mesures de représailles américaines.

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