Frigo Loco, la solution est dans le frigo

Mathieu Verhaeghe et Dimitri van Meerbeeck, fondateurs de Frigo Loco © PG

Un frigidaire connecté pour manger sain et local… au bureau.

Si de plus en plus de Belges aspirent à manger local et sain, respecter ce choix n’est pas toujours aisé sur le lieu de travail. Sauf si l’on prépare soi-même ses repas ou si l’employeur a fait installer sur place un Frigo Loco: un grand frigidaire connecté, réapprovisionné chaque jour avec une sélection de plats préparés et en-cas frais, locaux, sains, dans des contenants réutilisables. Et ce à des prix raisonnables: comptez entre 5,50 et 9,50 euros/pièce.

L’idée est née aux Etats-Unis, où l’un des fondateurs de la start-up, Mathieu Verhaeghe – créateur notamment des jus pressés à froid Full of Good – a travaillé pour la Banque mondiale. “Je cherchais une façon de répondre à l’envie de nourriture fraîche et saine dans les entreprises lorsque j’ai découvert là-bas ce concept de frigo intelligent”, commente-t-il. Il en parle alors à Dimitri van Meerbeeck, qui a effectué une grande partie de son parcours dans l’univers de l’alimentation (Exki, Pain Quotidien, Tartes de Françoise). Ensemble, ils décident d’implanter le concept chez nous, le baptisant Frigo Loco, “pour accentuer la valeur locale”. Le projet convainc par ailleurs plusieurs entreprises de catering (dont ISS et Belgocatering), restaurateurs et traiteurs (dont Le Botaniste et le traiteur Djar) mais aussi Be Circular, qui leur octroie une bourse de 80.000 euros. “Cela nous a permis, entre autres, de faire venir les pièces des Etats-Unis et de monter les premiers frigos, commente Mathieu Verhaege, mais aussi de monter le site internet et de développer l’application.”

Au moins 50 employés

Concrètement, les entreprises font installer l’appareil sur le lieu de travail et les employés y sélectionnent leurs plats, qu’ils paient avec leur carte bancaire ou via ladite application. Une dizaine de sociétés ont déjà franchi le pas à Bruxelles et en Wallonie. La start-up vise désormais aussi la Flandre et le Luxembourg. “Notre volonté étant de proposer du frais, avec un minimum de pertes, on vise des sociétés qui ne sont pas dans un environnement où fourmillent les offres de restauration, avec un minimum de 50 employés et en misant sur le fait que la moitié d’entre eux vont adhérer au concept. On peut proposer jusqu’à 60 repas par frigo et on est rentables à partir d’une vingtaine de transactions quotidiennes”, explique Dimitri. Ce n’est toutefois pas la marge perçue sur ses transactions qui permet à la start-up de fonctionner, comme l’explique Mathieu: “Les entreprises nous paient un service de location mensuelle, dont le prix est déterminé sur demande. Il varie selon des facteurs comme la localisation, la fréquence de réapprovisionnement, etc. On détermine avec les sociétés le planning de livraison et les menus ; certaines veulent des plats plus végétariens, d’autres, des mets plus caloriques. Par ailleurs, certaines subsidient une partie des plats pour se rapprocher des prix proposés par un service de restauration d’entreprise classique.”

En marge des frigos, la start-up a développé de nouveaux modules: un bar à noix, un mobilier avec café ou fontaine à eau. Et dans sa volonté de tendre vers le zéro déchet, elle fait effectuer ses livraisons avec des véhicules électriques. Quant aux invendus (environ 5% de l’offre), ils sont redistribués à des associations locales.

9,50 euros

Le prix maximum d’un plat proposé par Frigo Loco.

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