FNG (Brantano) change encore de CEO

FNG: 287 emplois disparaissent

Le groupe en difficultés FNG, maison-mère de l’enseigne de magasins de chaussures Brantano, a nommé CEO ad interim Paul Lembrechts, ancien patron de la chaîne publique flamande VRT, a-t-il annoncé samedi. Mais c’est toute la direction de l’entreprise qui est en fait renouvelée.

Paul Lembrechts, qui rentre également au comité de direction, remplace Yves Pollé, qui avait été nommé CEO ad interim il n’y a même pas un mois, le 8 juin dernier, avec pour mission de mettre sur pied et en oeuvre un plan de relance.

Richard Turk (à la tête de FNG Nederland) et Nathasja Van Bael (directrice financière) font quant à eux leur entrée au comité de direction. Dans l’autre sens, FNG annonce le départ d’Yves Pollé, d’Anja Maes et Manu Bracke, ces deux derniers étant co-fondateurs du groupe avec Dieter Penninckx, qui avait déjà quitté le navire.

Le groupe coté en Bourse, qui possède notamment les enseignes Brantano, CKS ou Miss Etam, est en difficultés en raison d’un endettement élevé et de la crise du coronavirus, qui a entraîné la fermeture des points de vente pendant de longues semaines.

Mais la gestion antérieure à la récente crise a également été pointée du doigt, notamment une série de rachats à l’étranger, et la comptabilité. A cet égard, l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) a réclamé des éclaircissements concernant certaines transactions.

Dans un communiqué, FNG souligne samedi vouloir faire preuve d’une “complète transparence” sur ses activités passées. Les informations dont dispose le groupe seront communiquées dans son rapport annuel 2019.

Quant à la nomination du nouveau comité de direction, il témoigne de la volonté de FNG d’aller de l’avant, souligne-t-on, dans un souci de “dialogue constructif avec toutes les parties prenantes”.

Dans le cadre de sa restructuration, le groupe a demandé à être protégé de ses créanciers et a annoncé vouloir fermer 47 magasins, dont les 17 de l’enseigne Fred & Ginger, menaçant de ce fait 287 emplois. Quant aux syndicats, ils avaient dit avoir perdu toute confiance dans la direction, dont ils ont fustigé la gestion, et demandé la nomination d’administrateurs externes.

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