Fin de parcours pour le start-up studio Barefoot
L’univers des start-up technologiques est impitoyable. Et l’on sait que, par définition, la majorité des nouveaux projets numériques ne rencontreront pas le succès espéré. Le pourcentage de réussite se révèle même très faible. Le start-up studio bruxellois Barefoot & Co, qui avait déjà quitté les radars depuis quelque temps, confirme la triste règle.
Il est désormais en faillite, cinq ans après sa création. Trop de dettes (pourtant ramenées de 1,2 million à 800.000 euros cette année) et plus d’investisseurs pour soutenir le projet. C’est que le modèle du studio, qui consiste à lancer différents projets en mode start-up et créer un portefeuille de jeunes pousses prometteuses, n’a pas pris chez Barefoot & Co. Malgré une série de beaux projets sur papier, comme Kowo ou Freeedrive, le studio n’a réussi à faire décoller aucune de ses start-up… mais a continué à vivre de levées de fonds et d’opérations capitalistiques.
Malgré une fusion, en 2017, avec l’accélérateur français Co.Builders et un adossement au groupe Wemanity qui partageait plusieurs actionnaires, aucune start-up solide n’a vraiment émergé de l’initiative. Cela avait mené l’an passé au changement de management, Augustin Van Rijckevorsel, le fondateur, ayant été remplacé à la direction de Barefoot & Co. Mais visiblement trop tard : les investisseurs n’ont pas embrayé aux nouveaux appels du pied, d’autant plus refroidis par la crise du Covid-19. A ce stade, Barefoot ne travaillait déjà plus qu’avec des indépendants.
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