Ferrero et Nestlé s’engagent à utiliser une huile de palme durable

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La culture d’huile de palme en Asie met en danger les populations locales. Une alliance d’industriels français s’engage à n’utiliser dès 2015 qu’une huile en palme répondant à des critères écologiques et sociaux.

Des industriels de l’agroalimentaire lancent une Alliance française pour une huile de palme durable et s’engagent à utiliser d’ici 2015 seulement celle produite avec certaines garanties sociales et environnementales.

Six entreprises (Ferrero, Nestlé, Unilever, Vandermoortele, CSM, Cérélia) et trois organisations professionnelles (Association nationale des industries agroalimentaires, Alliance 7 et la Fédération nationale des industries de corps gras) forment à ce jour cette Alliance. “Elles s’engagent à utiliser d’ici 2015 une huile de palme qui réponde aux critères de durabilité définis par la RSPO (Round table on sustainable oil)”, indique l’Alliance dans un communiqué.

L’Alliance veut aussi promouvoir cette huile de palme certifiée auprès des PME du secteur et “favoriser la mise en place d’un système de traçabilité performant”. La RSPO, organisation créée en 2003 et réunissant notamment producteurs et distributeurs d’huile de palme, scientifiques et ONG, délivre depuis 2011 un label certifiant que les cultures ne se font pas au détriment de la forêt primaire ou à haute valeur de conservation et que les droits fondamentaux des populations locales sont respectés.

La production d’huile de palme endommage la biodiversité

L’huile de palme a connu ces vingt dernières années un fulgurant développement ayant conduit à la déforestation d’immenses espaces naturels abritant une biodiversité précieuse (notamment des orangs-outans et des gibbons) et parfois à l’éviction des populations qui vivaient sur ces terres. La Malaisie et l’Indonésie représentent 85% de la production mondiale.

L’huile de palme, qui entre dans la composition d’une très grande partie des produits alimentaires industriels, n’est pas mauvaise en soi mais consommée en trop grande quantité elle a, comme le beurre, des conséquences sur le système cardio-vasculaires.

Les défenseurs de l’huile de palme mettent en avant le très fort rendement à l’hectare de cette culture (10 fois plus que le soja). Aujourd’hui, près de 15% de l’huile de palme produite est certifiée durable par le label RSPO, parfois critiquée pour avoir des critères d’attribution et des contrôles trop laxistes. “Le système est perfectible notamment sur les enjeux écologiques, mais nous allons oeuvrer pour que la RSPO soit plus stricte”, assure Marc Toussaint, porte-parole de l’Alliance et président de CSM France.

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