FEB: l’accord social offre de la sérénité et ouvre la voie à des accords

Pieter Timmermans © belga

Le projet d’accord social “de relance” que viennent de conclure les partenaires sociaux au sein du Groupe des 10 offre de la sérénité et de la stabilité et ouvre la voie à la conclusion de bons accords dans les secteurs et les entreprises, a souligné jeudi l’administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), Pieter Timmermans.

Après l’échec des négociations entre employeurs et syndicats sur l’adoption d’une norme salariale pour 2021 et 2022, les représentants des travailleurs jugeant nettement insuffisante la hausse de 0,4% (en plus de l’indexation) sur la table, les partenaires sociaux ont été priés par le gouvernement de négocier sur quatre dossiers: le salaire minium, l’harmonisation des pensions complémentaires, les fins de carrière et un volet lié à la flexibilité. Après d’âpres négociations, et une négociation finale marathon de 15 heures, patronat et syndicats sont finalement parvenus à un projet d’accord dans la nuit de lundi à mardi.

La FEB en a détaillé jeudi, lors d’un webinaire, les contours, assez techniques. Plus généralement, l’accord social conclu, et qui s’ajoute à l’accord sur l’enveloppe bien-être (700 millions d’euros pour augmenter les allocations sociales cette année et en 2022), offre une certaine paix sociale et ouvre la voie à la conclusion de conventions collectives dans les secteurs et en entreprise. “Un accord de relance”, comme le nomme le patron de la FEB, qui doit permettre d’éviter une “atmosphère d’actions et de grèves” au cours des prochains mois et semaines. “C’est aussi la valeur ajoutée d’un accord”, estime Pieter Timmermans, qui se veut optimiste alors que d’autres importants dossiers se profilent à l’horizon et notamment le lancement, en septembre, d’une conférence pour l’emploi avec en toile de fond l’objectif ambitieux d’atteindre 80% de taux d’emploi en Belgique. “Si nous pouvons conclure des accords pluriannuels sur les salaires minimums et la pension complémentaire, deux dossiers quand même très sensibles, pourquoi cela ne serait-il pas possible également au niveau de l’emploi et de la réforme des pensions?”

“La chose la plus importante maintenant, c’est l’approbation de l’accord”, estime-t-on encore à la FEB. Le conseil d’administration de l’organisation patronale approuvera en principe les textes le 24 juin prochain. Le projet d’accord est par ailleurs présenté dans les secteurs ainsi que par les syndicats qui consultent actuellement leur base. Un processus qui devrait durer jusqu’au 22 juin.

“A partir du 24 juin nous pourrons le signer, si tout le monde a approuvé cet accord. Espérons-le car je trouve que ce serait très dommage pour la concertation mais également pour notre économie et notre pays”, conclut Pieter Timmermans.

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