EyeD Pharma lève 28 millions d’euros

Mélanie Mestdagt, CEO d'EyeD. © MONTAGE : PG
Jérémie Lempereur Journaliste Trends-Tendances - retail, distribution, luxe

Après les 40 millions d’euros levés par Promethera, c’est la deuxième levée de fonds la plus importante dans le secteur biopharmaceutique wallon depuis le début de l’année. L’entreprise liégeoise EyeD Pharma, spécialisée dans les solutions thérapeutiques innovantes en ophtalmologie, vient de lever 28 millions d’euros : 8 millions en equity, et 20 millions en non-dilutif (Région wallonne-DGO 6) et prêts bancaires.

C’est le fonds privé belge Fund+, consacré aux sciences de la vie, qui est le principal investisseur de ce tour de table. Il a été rejoint par le fonds Qbic II, l’un des plus grands fonds interuniversitaires de spin-off d’Europe, ainsi que par des entrepreneurs connus comme Gilles Samyn, François Blondel ou Denis Knoops (ex-Delhaize). Voilà qui porte à 35 millions d’euros le capital de la biotech fondée en 2012 par les professeurs Jean-Marie Rakic, chef du département d’ophtalmologie au CHU de Liège, et Jean-Michel Foidart, cofondateur de Mithra.

Cet argent frais doit permettre à l’entreprise qui emploie aujourd’hui 30 collaborateurs d’internaliser la production de ses implants et donc d’engager du personnel. ” Nous engageons une personne chaque mois depuis début 2017, explique sa CEO, Mélanie Mestdagt.

EyeD Pharma a mis au point un système innovant d’administration de médicament par implant intraoculaire à diffusion contrôlée. Pour l’instant, il s’agit de traiter le glaucome, cette maladie de l’oeil qui affecte le nerf optique et entraîne une perte progressive de la vue. Son traitement actuel à l’aide de gouttes à prendre chaque jour se révèle très contraignant. “Leur oubli peut provoquer une dégénérescence du nerf optique, signale la responsable. En outre, les gouttes peuvent engendrer des irritations.” L’implant imaginé par EyeD Pharma permet de diffuser une quantité précise de médicament tous les jours pendant trois ans.

L’entreprise est en train de clôturer la validation de son dispositif chez l’animal. Il devrait entrer en phase clinique l’an prochain.

30 collaborateurs

travaillent au sein de l’entreprise à ce jour.

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