Des centaines de milliers de clients disposent encore d’un contrat “dormant” pour leur fourniture d’électricité et de gaz. Il s’agit de contrats qui ne sont plus activement commercialisés par les fournisseurs énergétiques, ce qui rend concrètement impossible toute comparaison de prix avec les formules actuellement sur le marché, a averti mardi la commission de régulation de l’électricité et du gaz (Creg).
Ces contrats “dormants” sont des contrats pour l’électricité ou le gaz qui ne se trouvent plus dans l’offre du fournisseur ou alors il s’agit de produits variables qui ont gardé le même nom mais qui ont été entretemps adaptés, par exemple au niveau du coefficient de prix. Ce dernier cas, quoique légal, représente “le groupe le plus dangereux”, selon la Creg.
Ces contrats dormants ne peuvent pas aujourd’hui être comparés avec ce qui est proposé sur le marché et représentent donc “un véritable problème”, selon le directeur de la Creg, Laurent Jacquet. Il est possible que certains de ces contrats dormants soient plus onéreux que l’offre la plus chère du marché actuel. L’ampleur de la problématique est immense.
Ainsi, un seul produit dormant compte à lui seul un million de clients pour l’électricité et le gaz naturel. Il s’agit d’une offre du fournisseur Luminus. Après un contact avec la Creg, Luminus a, de sa propre initiative, rendu les produits dormants à nouveau comparables avec les offres du marché.
La Creg, qui rappelle la nécessité pour les consommateurs de continuer à comparer les prix et les offres, va suggérer au gouvernement de trouver une solution à ce problème dans le nouvel accord du consommateur, qui vise à protéger les consommateurs contre d’éventuelles pratiques abusives ou informations trompeuses dans leurs relations avec les fournisseurs d’énergie.
D’ici l’été, le régulateur du secteur énergétique prévoit également de lancer sur internet un instrument de benchmarking qui permettra aux consommateurs de comparer leur contrat avec les offres du marché.
