En images: l’heure de l’Afrique est arrivée
Ce continent immense compte 52 villes de plus d’un million d’habitants, soit l’équivalent de l’Europe occidentale. Le pourcentage de la population urbaine est supérieur à celui de l’Inde et flirtera avec les 50 % d’ici à 2030. La classe moyenne africaine est, elle aussi, bien plus importante qu’en Inde. En 2020, la moitié des ménages africains disposeront d’un véritable pouvoir d’achat. L’Afrique manque de tout et pourtant elle a les moyens de se les offrir.
Les gouvernements africains étant de plus en plus nombreux à adopter l’économie de marché, la dette et l’inflation ont baissé considérablement au cours de ces 10 dernières années. En outre, le nombre de coups d’Etat a fortement décliné depuis 1990. Malgré une progression différente à l’échelle du continent, une réforme politique est en cours, comme le montre l’index Polity IV.
Ce sont 163 millions d’Africains qui rallieront l’effectif d’ici à 2020, un chiffre qui dépassera celui de la Chine en 2035. D’ici à 2050, l’Afrique recensera 25 % de la population active mondiale. De plus, les travailleurs africains auront moins de personnes à charge que ceux du reste du monde. D’importants investissements s’avéreront toutefois nécessaires pour renforcer la productivité et permettre une forte croissance dans la région.
D’après l’association mondiale des opérateurs mobiles, 3,6 millions de travailleurs africains à temps plein ont été employés directement ou indirectement dans ce domaine en 2010. Si la pénétration des appareils mobiles s’élevait à 2 % en 2000, elle atteint aujourd’hui les 78 % et frôlera les 84 % en 2015. Le trafic internet mobile en Afrique sub-saharienne sera multiplié par 25 au cours des quatre prochaines années. Les smartphones ne représentent que 3 % du marché africain actuel, un chiffre qui s’élèvera à 15 % en 2015.
Seulement 11 % du commerce africain ne quitte pas les frontières du continent. C’est le taux le plus faible au monde. Une nouvelle génération d’entreprises et de dirigeants tente de faire évoluer les choses et commencent à prôner le libre-échange au sein des cinq principaux pôles commerciaux du continent et entre ces derniers.
C’est presque le double de ce que les gouvernements des pays de l’OCDE allouent en moyenne à ce secteur (11 %). En 2008, le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire atteignait 76 %, en hausse de 14 % en 10 ans. Dans le secondaire, ce taux demeure faible et atteint à peine 35 %, malgré une augmentation de 10 %. Mais excepté au Ghana et en Tunisie, les résultats ne sont pas encore à la hauteur des investissements. Pourtant, l’éducation est un facteur déterminant…
Disposant de 60 % des terres potentiellement exploitables dans le monde, l’Afrique pourrait devenir un géant agricole. Le continent est aussi riche de pétrole et de gaz : le Mozambique, la Tanzanie et l’Ouganda devraient attirer pas moins de 40 milliards de dollars d’investissement étranger dans ce secteur. Mais seules les entreprises qui mettent en place des chaînes d’approvisionnement locales, engagent la main-d’oeuvre locale et produisent pour le marché local sont davantage susceptibles de réussir.
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