Elon Musk et le gendarme boursier américain demandent un nouveau délai pour s’entendre

Le patron de Tesla et le gendarme boursier américain ont échoué une deuxième fois à parvenir à temps à un règlement de leur différend concernant les accusations d’outrage contre Elon Musk, demandant un nouveau délai de quelques jours à la justice.

Dans un document judiciaire publié jeudi soir, les deux parties ont qualifié leurs discussions actuelles de “productives” mais demandent un délai afin qu’une solution soit éventuellement trouvée le 30 avril, soit mardi prochain, “ou avant”.

Cette demande fait suite à un report précédent d’une semaine jeudi dernier, alors que le délai de deux semaines imposé initialement par la juge fédérale de New York Alison Nathan le 4 avril pour parvenir à une solution arrivait à expiration.

La SEC, le gendarme boursier, reproche à M. Musk, 47 ans, d’avoir multiplié des tweets dont le contenu était susceptible de tromper les investisseurs et d’influencer le cours de l’action du constructeur de véhicules électriques.

En octobre, Elon Musk et la SEC avaient conclu un accord à la suite d’un premier tweet, le 7 août, de l’entrepreneur assurant disposer des financements appropriés pour retirer Tesla de la Bourse. A la suite d’un nouveau tweet en février, la SEC avait saisi la justice, estimant qu’Elon Musk evait enfreint leur accord.

Le tweet du 7 août avait fait flamber l’action et fait perdre beaucoup d’argent à des investisseurs ayant parié sur l’effondrement du titre du groupe, dont la rentabilité demeure fragile plus de quinze ans après sa création.

N’étant pas parvenu à apporter les preuves de son affirmation, Elon Musk s’était vu infliger une amende de 20 millions de dollars par la SEC.

Le régulateur avait aussi obtenu via l’accord amiable que toute communication du patron “contenant ou pouvant contenir des informations susceptibles d’affecter Tesla ou ses actionnaires” soit passée en revue par les juristes de l’entreprise avant d’être publiée.

Selon la SEC, M. Musk n’a pas respecté cette dernière clause de l’accord en tweetant le 19 février sur les niveaux de production de Tesla.

Rejetant cet argument, les avocats du grand patron font valoir qu’il a respecté les demandes de la SEC en réduisant mensuellement de “près de moitié” en moyenne ses tweets mentionnant Tesla.

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