Egalité homme-femme : “Les entreprises font trop peu !”

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Une étude du World Economic Forum montre que moins de 5 % des entreprises interrogées sont dirigées par un CEO féminin. Plus largement, si les sociétés belges, avec en moyenne 39 % de femmes actives dans leurs rangs, se classent en 8e position, ces femmes travaillent surtout aux échelons hiérarchiques les plus bas.

Les entreprises font beaucoup trop peu pour favoriser l’égalité entre hommes et femmes : telle est la conclusion du premier Corporate Gender Gap Report du World Economic Forum (WEF), écrit De Standaard lundi.

L’étude, menée auprès de 600 entreprises issues de 16 secteurs dans 20 pays (dont la Belgique), montre que moins de 5 % des entreprises interrogées sont dirigées par un CEO féminin. La Finlande constitue notamment une exception positive (13 %). En Belgique, aucune des entreprises sondées n’était dirigée par une femme…

Les entreprises américaines comptaient en moyenne le plus gros pourcentage de travailleuses (52 %), tandis que les indiennes en comptaient le moins (23 %). Si les sociétés belges, avec en moyenne 39 % de femmes dans leurs rangs, se classent en 8e position, ces femmes travaillent surtout aux échelons hiérarchiques les plus bas. La Norvège fait figure à cet égard d’exception. Toutes les entreprises interrogées y ont au moins 40 % de dirigeants féminins… parce qu’elles y sont légalement obligées.

Bien que l’écart salarial entre hommes et femmes soit un problème bien connu, 72 % des entreprises interrogées semblent n’y accorder aucune attention, et encore moins le corriger.

L’étude a également demandé aux responsables du personnel leur avis sur les causes des inégalités persistantes entre hommes et femmes au sein de l’entreprise. Les raisons les plus invoquées sont les “normes générales et les habitudes culturelles”, la “culture d’entreprise masculine et patriarcale” et le “manque de modèles”.

Journée de la femme : “Les femmes sont le moteur du développement !” (Charles Michel)

A l’occasion de la Journée mondiale de la femme, Charles Michel, ministre de la Coopération au développement, confirme son engagement dans la lutte pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Il indique que la Coopération belge continuera de placer la situation des femmes au coeur de son action, pour “que les femmes puissent faire entendre leurs voix, leurs priorités, leurs besoins et renforcer leur pouvoir politique, économique et social, au bénéfice de la société entière. En effet, les femmes sont le moteur du développement.”

La Coopération belge articulera ses priorités dans quatre domaines d’action : la santé et les droits sexuels et reproductifs; l’éducation des filles et la formation des femmes, la promotion économique des femmes, en particulier dans le secteur agricole, et le rôle des femmes dans la résolution des conflits et la lutte contre les violences sexuelles.

“Notre préoccupation est que la femme soit une vraie artisane du développement, a conclu Charles Michel. La route est longue mais l’urgence de l’action nous interpelle et nous invite à poursuivre nos efforts.”

Egalité des sexes en Asie : une des pires situations au monde, selon un rapport de l’Onu

Les différences entre hommes et femmes en Asie-Pacifique dans les domaines économique, politique et social comptent parmi les plus fortes au monde, selon un rapport publié lundi, déplorant le fait que l’égalité des sexes reste dans cette région “un concept occidental”.

Selon ce rapport du programme des Nations unies pour le développement (Pnud), rendu public à l’occasion de la Journée mondiale de la femme, la forte croissance économique des pays de la zone n’a pas entraîné d’avancée mécanique de l’égalité des sexes, le progrès ayant même parfois servi à la faire reculer.

Les avancées technologiques ont ainsi permis de déceler plus vite le sexe d’un bébé avant la naissance, contribuant à aggraver les “foeticides”, souligne Surekha Subarwal, porte-parole du Pnud pour la région. “Le problème des filles manquantes en raison de présumés foeticides de filles est en train de grandir”, rapporte l’étude, soulignant par exemple qu’en Asie de l’Est, 199 garçons naissent pour 100 filles.

Peu de pays ont en outre adopté des lois interdisant les violences contre les femmes. Près de la moitié des pays d’Asie du Sud et plus de 60 % de ceux du Pacifique n’ont aucune législation en matière de violence domestique.

Quant à l’accès à la propriété, la différence est la plus importante au monde. Seules 7 % des femmes sont propriétaires d’une ferme en Asie-Pacifique, contre 20 % en moyenne ailleurs, alors même que ce sont les femmes qui réalisent le plus important travail agricole, selon le Pnud.

Trends.be, avec Belga

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