EDF: l’Etat français a lancé le processus de renationalisation complète

L’État français a officiellement lancé mardi le processus de renationalisation de l’entreprise EDF, a indiqué dans un communiqué l’Autorité des marchés financiers (AMF), une opération voulue par le gouvernement pour relancer le nucléaire après une année difficile pour le groupe.

L’État, qui possède aujourd’hui 84% d’EDF, a déposé son projet d’offre publique d’achat (OPA) “simplifiée” auprès de l’AMF, une première étape dans le processus pour retirer EDF du marché boursier. L’opération, chiffrée à 9,7 milliards d’euros, vise à racheter aux autres actionnaires les 16% du capital qu’il ne détient pas. Le gouvernement avait officialisé mi-juillet sa volonté de contrôler à 100% l’énergéticien français. L’Etat s’est engagé à racheter chaque action au prix de 12 euros.

Une portée très symbolique

Cette renationalisation a une portée très symbolique pour l’Etat qui envisage de construire six réacteurs de nouvelle génération EPR avec une option pour huit autres, et alors qu’un nouveau PDG a été choisi par Emmanuel Macron pour diriger et redresser le groupe, Luc Rémont, dont la nomination doit encore être approuvée par le Parlement. La renationalisation vise en effet à envoyer un signal de confiance et permettre au groupe, dont la dette atteindra le montant record de 60 milliards d’euros à la fin de l’année, de mieux se financer, indiquait cet été une source proche du dossier. L’Etat-actionnaire espère obtenir, au terme de l’OPA, 90% du capital, seuil à partir duquel une procédure de retrait obligatoire de la Bourse peut être lancé pour obtenir des titres.

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