Eco-Tap, des distributeurs de vrac liquide et 100% belge

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Les produits domestiques liquides ont enfin leur solution “vrac” simple, propre, efficace et abordable. Avec son distributeur automatique, Eco-Tap séduit même la grande distribution.

Si Larry Page et Sergey Brin, les fondateurs de Google, ont démarré dans un garage, Olivier Potvin et Arthur Peemans ont choisi une cave pour entamer l’aventure Eco-Tap. “On avait juste oublié un détail : quand il a fallu en sortir le prototype de notre distributeur automatique, la seule option a été de le démonter pièce par pièce…”

Pas de quoi casser leur enthousiasme. Cette machine, aujourd’hui brevetée, Olivier l’a conçue et fabriquée de A à Z. “J’ai toujours eu un faible pour les K’nex, les Lego, la technique… Arthur m’a aidé à peaufiner. On s’est juste fait assister pour l’informatique lorsqu’on est passé du prototype à la version commerciale.”

Dire stop au plastique à usage unique

Leur distributeur automatique délivre des produits domestiques écologiques en vrac (lessive, adoucissant, liquide vaisselle et toutes surfaces). Des produits qui, comme la machine, sont totalement made in Belgium. “C’est la combinaison des deux qui nous permet d’être 100% zéro déchet, tant pour le contenant que pour le contenu, précise Arthur. C’est le coeur de notre Eco(Tap)système. ”

Les produits sont stockés dans de grands bidons de 20 litres à l’intérieur du distributeur. Quand ils sont vides, Eco-Tap les renvoient chez son producteur (une entreprise familiale basée en Flandre) qui les remplit une fois nettoyés. Pour le consommateur, le principe est le même. Il achète son contenant Eco-Tap qui est réutilisable jusqu’à 50 fois.

Pour l’instant, 15 machines sont en service dans autant de magasins. Si la première a été installée dans une boutique de vrac début janvier, plusieurs figurent désormais dans des AD Delhaize ou des Carrefour Market. “Les grands distributeurs sont très demandeurs, se réjouit Olivier Potvin. Ils offrent un service facile, propre et efficace que leurs clients ne s’attendaient pas à trouver chez eux et ça les séduit.”

Bientôt des produits corporels ?

Eco-Tap propose deux formules aux commerçants : soit un leasing du distributeur, soit une mise à disposition gratuite avec une marge plus réduite sur les ventes. “Par contre, nous ne vendons pas le distributeur, insiste le duo. Pour garantir l’expérience utilisateur, nous voulons garder le contrôle sur la provenance des produits et la maintenance.”

Quid de l’avenir ? “Nous inaugurons un nouveau modèle à quatre alcôves au lieu de trois ; les magasins ne devront plus faire un choix entre nos quatre références. On aimerait aussi développer une gamme de produits corporels.”

Et côté chiffres ? “On a réalisé une première levée de fonds de 300.000 euros auprès de BeeFounders et de Finance&invest.brussels. On espère atteindre le break-even en 2021 et un chiffre d’affaires d’un million d’euros dans les deux ans. Pour cela, il nous faudra installer 400 distributeurs, qu’on aimerait faire fabriquer par des entreprises de travail adapté.”

400 distributeurs : l’objectif qu’Eco-Tap souhaite atteindre dans les deux ans.

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