E5 mode: le tribunal de l’entreprise choisit la famille De Sutter comme repreneur
La famille De Sutter, déjà active dans le secteur du textile, peut reprendre la chaîne de magasins de vêtements E5 mode, qui bénéficie d’une protection contre ses créanciers, a décidé jeudi le tribunal de l’entreprise de Termonde. De Sutter souhaite que la totalité des activités de la société redémarre avec 90% du personnel.
E5 mode, dont le siège social se trouve à Saint-Nicolas, a connu des problèmes financiers importants lors du premier confinement. Les magasins ont dû fermer dès le 14 mars et n’ont pas rouvert avant la mi-mai. La chaîne a perdu 20 millions d’euros de chiffre d’affaires, un quart de ses prévisions de ventes annuelles, et a bénéficié d’une procédure en réorganisation judiciaire par le tribunal de l’entreprise de Termonde.
Durant cette période de protection initiale, E5 mode a procédé à un rééchelonnement de la dette. Fin juin, le tribunal a donné son feu vert pour un redémarrage. En novembre, l’entreprise a déposé une demande de réorganisation judiciaire avec transfert sous autorité judiciaire pour assurer la préservation de tout ou une partie de l’entreprise ou de ses activités. Le tribunal de l’entreprise de Termonde a décidé, le 24 novembre, de protéger les sociétés E5 mode et ECG (European Clothing Group) contre leurs créanciers jusqu’à la fin janvier.
Trois candidats étaient en lice pour une reprise. Colruyt Group, qui possède notamment la chaîne de magasins de vêtements ZEB, ainsi que la société danoise BTX étaient également dans la course.
Le tribunal de l’entreprise de Termonde a toutefois choisi la famille De Sutter, qui aspire à un redémarrage quasi intégral d’E5 et souhaite garder 90% du personnel aux mêmes conditions. Les baux de tous les magasins devraient être prolongés. Le siège et les opérations logistiques sont aussi repris, ainsi que le nom de la marque. Les syndicats se sont dits satisfaits de la décision.
La famille De Sutter paiera 2,5 millions d’euros pour l’acquisition et prévoit d’investir 5 millions d’euros supplémentaires au cours des trois prochaines années.