Du rève à la réalité: irons-nous bientôt au boulot en voiture volante?

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Plusieurs constructeurs veulent transformer ce rêve en réalité… C’est le cas du suédois Jetson Aero, qui a inauguré le premier vol de sa “voiture” volante. L’engin est déjà disponible à la vente bien que le statut légal ne soit pas encore figé. L’idée est néanmoins dans l’air.

Petits et grands acteurs

De nombreux constructeurs développent des prototypes de voitures volantes. Parfois avec l’appui de grands groupes comme Airbus, Boeing ou Uber, mais aussi avec des constructeurs automobiles (Mercedes, Geely, Volkswagen, etc.). Il y a également de petites start-up, telle Jetson Aero, compagnie suédoise fondée en 2017 par Tomasz Patan et Peter Ternström. Elle propose un engin plus ludique qu’utilitaire, destiné au plaisir du vol en solitaire et qui tient davantage du drone habité que d’une voiture (il n’a pas de roues).

A quoi ça sert?

Au-delà du plaisir de planer, le but de la voiture volante est de survoler les bouchons pour gagner du temps sur de courts ou moyens trajets au-dessus des mégapoles. Elle pourrait servir au grand public mais surtout aux sociétés de taxis, de livraison ou à certains services d’urgence (transport de blessés, par exemple). Ces engins sont plus simples, plus légers et moins chers que des avions ou hélicoptères mais également moins polluants car beaucoup carburent à l’électricité. Ils sont aussi plus faciles à piloter. A terme, le but est même que ces véhicules soient autonomes, venant chercher les passagers chez eux pour les mener à bon port, en jonglant entre ciel et terre.

Du rève à la réalité: irons-nous bientôt au boulot en voiture volante?
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Comment ça marche?

Il existe deux types de voitures volantes: celles qui ont des roues et peuvent évoluer sur le bitume avant de déployer leurs ailes pour s’envoler (via une classique piste de décollage) et celles qui décollent/atterrissent à la verticale de n’importe où (VTOL, vertical take-off and landing) et ressemblent à de gros drones. Cette deuxième catégorie a le plus d’avenir. La Jetson One (photo) en fait partie. L’engin s’articule autour d’un châssis tubulaire en aluminium, garni d’un siège en matériaux composites. L’ensemble ne pèse que 86 kg. La Jetson est propulsée par huit moteurs électriques, entraînant autant d’hélices. Sa puissance de 120 ch l’emmène jusqu’à 100 km/h et 1.500 m de hauteur, mais l’autonomie n’est que de 20 km.

Comment ça se pilote?

Le pilote ne doit pas être trop corpulent (maximum 95 kg) mais n’a pas besoin de compétences aiguës: un levier à main gauche contrôle l’altitude et un autre à main droite pilote la direction. Facile! L’engin s’équipe aussi d’un lidar pour éviter automatiquement les obstacles et d’un système d’atterrissage automatique. Un parachute de secours se déploie en dernier recours.

De quel droit s’envoyer en l’air?

La loi n’est pas encore claire concernant ce genre d’engins. La plupart sont toujours à l’état de prototype et doivent encore passer les étapes complexes de l’homologation auprès de l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA), qui se penche actuellement sur leur cas pour fixer une réglementation précise concernant les conditions de vol et le type de licence ou de permis à accorder aux pilotes. Et au ministère belge de la Mobilité, on nous dit “n’avoir encore reçu aucune demande pour l’admission à la circulation aérienne d’une voiture volante ; la catégorie à laquelle pourrait appartenir un appareil volant de ce type n’est donc pas encore définie”.

92.000 dollars

Prix annoncé de la Jetson One. Les réservations sont ouvertes moyennant un acompte de 22.000 dollars, le solde étant payable à la livraison, prévue au plus tôt en 2024. La firme aurait déjà reçu 200 commandes.

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