Deux entreprises belges signent un accord de coopération avec Lockheed Martin

Le F-35 de Lockheed Martin

Deux entreprises belges – le groupe SABCA et Ilias Solutions – ont conclu dimanche après-midi des accords de coopération industrielle avec le groupe américain Lockheed Martin pour rejoindre le programme d’avion de combat F-35. La Belgique a commandé l’an dernier 34 exemplaires de cet avion pour un montant d’environ 3,6 milliards d’euros afin de remplacer sa flotte de F-16 vieillissants.

Ces deux protocoles ont été signés par Lockheed Martin (LM) d’une part et par les deux entreprises d’autre part lors du meeting aérien organisé par l’aéroclub Sanicole à Hechtel-Eksel (Limbourg), en présence du ministre fédéral de l’Économie, Wouter Beke, par ailleurs bourgmestre de la commune voisine de Bourg-Léopold, et de l’ambassadeur des Etats-Unis en Belgique, Ronald Gidwitz, a constaté un journaliste de l’agence Belga.

“C’est une journée importante pour la Belgique et son industrie”, a commenté M. Beke (CD&V) en rappelant qu’il s’agissait de l’une des premières étapes pour concrétiser les retombées promises par les Etats-Unis dans le cadre de cet achat – bien que des accords similaires aient déjà été conclus avec d’autres entreprises belges.

Pour la SABCA, présente dans les trois Régions, cet accord permettra à l’entreprise aérospatiale de participer à d’importants contrats pour fournir des systèmes d’actionnement (servo-commandes) non seulement à Lockheed Martin, mais aussi à d’autres entreprises, a indiqué son CEO, Thibauld Jongen, à quelques journalistes.

C’est un premier pas dans la concrétisation des “intérêts essentiels de sécurité” (IES, en anglais “Essential Security Interests”), invoqués par le gouvernement pour obtenir des retombées économiques liées à l’achat en octobre dernier de 34 chasseurs furtifs F-35 Lightning II américains, a ajouté M. Jongen.

Il a toutefois souligné qu’il ne s’agissait pas de “retombées gigantesques”, tout en admettant qu’il fallait voir cet accord comme une “porte d’entrée” pour participer au développement futur du F-35 pour la SABCA, qui cherche à renforcer sa place à l’international.

“On le savait dès le départ”, a ajouté M. Jongen, en rappelant que le gouvernement Verhofstadt 1 avait, dès l’an 2000, renoncé à s’associer financièrement au programme d’avion de combat américain connu à l’époque sous le vocable de “Joint Strike Fighter” (JSF).

L’autre entreprise à avoir signé dimanche un accord de coopération industrielle avec Lockheed est la société bruxelloise Ilias Solutions, spécialisée dans les logiciels logistiques et qui a débuté ses activités dans la foulée du choix par la Belgique du F-16 en 1975. Elle sera elle aussi en mesure de participer à des contrats dans le cadre du programme F-35 et de fournir des solutions logistiques à LM et à ses clients, selon son directeur général, Jean-Pierre Wildschut.

Il a indiqué qu’Ilias s’attend à conclure des contrats avec Lockheed Martin à hauteur de cinq millions de dollars par an, soit une croissance de 15 à 20% par an au cours des cinq prochaines années, et à doubler ses effectifs pendant cette période.

Selon M. Wildschut, ce partenariat ouvrira la voie à d’autres missions au service des flottes d’autres pays, pour les F-35 et éventuellement d’autres plateformes de Lockheed Martin.

Ilias a pris en charge cette année deux programmes de mise à niveau des F-16 pour des forces aériennes clientes de Lockheed Martin.

Le groupe américain doit donner lundi davantage de détails sur la participation de l’industrie belge au programme F-35 lors d’un point presse à Bruxelles.

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