Des fonctionnaires fédéraux manifestent à Bruxelles pour leur accord sectoriel
Une soixantaine de fonctionnaires fédéraux, liées majoritairement à la CSC mais aussi au syndicat libéral SLFP, se sont rassemblés mercredi matin devant la tour des finances à Bruxelles, en vue de la conclusion de l’accord sectoriel attendu.
La mobilisation était sobre. Les travailleurs avaient simplement endossé leurs vestes syndicales et s’étaient regroupés autour d’un drapeau de la CSC.
La ministre de la Fonction publique Petra De Sutter (Groen) a reçu une délégation, à laquelle s’est joint un représentant du syndicat socialiste. “Elle s’est engagée à soutenir, auprès des partenaires du gouvernement, une demande de financement pour notre accord sectoriel, mais elle n’a pas toutes les cartes en main”, a rapporté Silvana Bossio, secrétaire nationale CSC Services publics. “Le conclave commence la semaine prochaine et se terminera avant les vacances de Pâques. On connaîtra alors le sort qui nous sera réservé”.
Les syndicats défendent que cela fait 20 ans qu’il n’y a eu que des indexations salariales et qu’il n’y a plus eu d’indexation barémique. Ils ajoutent qu’il y a eu aussi un saut d’index.
“Nous sommes conscients que la situation économique est difficile et qu’on enchaîne crise sur crise, mais on est arrivés à un seuil: on ne remplace qu’en dernier recours, les remplacements ne compensent même pas les départs…”, a poursuivi la syndicaliste. “On nous a parlé il y a quelques mois d’une enveloppe de 310 millions d’euros pour financer plusieurs mesures, mais les informations qui nous parviennent maintenant sont de plus en plus pessimistes. Sans rattraper le saut d’index qu’on a eu il y a quelques années, on aurait pu avec cette enveloppe avoir une revalorisation barémique, une allocation de fin d’année allant jusqu’à approcher d’un 13e mois et des chèques-repas. On entend qu’il n’y aurait plus que de l’argent pour des chèques-repas à 6 euros, non plus à 8 euros. Ces chèques-repas figurent parmi nos revendications, mais ce sont pour nous la cerise sur le gâteau, et nous voulons le gâteau”.