Des établissements horeca attaquent AB InBev

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Incapables de produire du chiffre d’affaires, des exploitants d’établissements horeca ont tenté de négocier des réductions de loyer avec AB InBev, qui détient bon nombre de baux de ces établissements, avant de se tourner vers la justice, rapporte L’Echo mercredi.

“Le brasseur a proposé à mes trois clients une réduction de 25% des loyers, mais c’est insuffisant”, explique l’avocat Nicholas Ouchinsky (Lexlitis) qui défend les intérêts du Parvis (Uccle), du Grand Café (Bruxelles), et de Bistropolitan (Etterbeek).L’avocat a intenté une action en justice pour ces deux derniers.

L’idée de l’avocat est d’obtenir la suspension du paiement des loyers pour les différentes périodes de fermeture des établissements imposées par les autorités en raison de la crise du coronavirus.

“Mes clients travaillent avec AB InBev depuis longtemps. Pourtant, la communication avec le brasseur est mauvaise. Il a fallu que nous allions en justice pour avoir des réponses”, ajoute encore l’avocat qui précise que ses clients sont toujours ouverts au dialogue et à la recherche d’une solution.

Du côté du brasseur, on dit regretter la situation. “La pression sur le secteur est forte. Les petits brasseurs, les grands brasseurs, les bars, les restaurants et les hôtels; nous sommes tous sous pression dans le même bateau”, a réagi AB InBev, par la voix de sa porte-parole.

Le groupe a laissé tomber les loyers de ‘ses’ bars et restaurants à 100% pour le mois d’avril 2020 et à 25% pour les mois de novembre et de décembre 2020 et de janvier 2021. Cette mesure a coûté 20 millions d’euros au brasseur.

AB InBev, qui dit vouloir trouver des solutions constructives avec tout le monde, précise qu’il n’ira pas en justice quand les exploitants de bars et de restaurants acceptent des plans de paiements.

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