Delatray: scanning 3D aux rayons X

Machine développée par Deltaray. © imec

La spin-off issue de l’Université d’Anvers a développé un outil permettant d’effectuer un contrôle qualité sans interrompre le processus de production. Une technologie rapide et précise pour laquelle une vingtaine de clients ont déjà marqué leur intérêt.

La solution mise au point par Deltaray est née dans les locaux de l’Imec-Vision Lab, un laboratoire de recherche du département de physique de l’Université d’Anvers. “Notre système d’inspection permet aux fabricants de vérifier les pièces critiques en un rien de temps, explique explique le CEO Dirk Hamelinck. Il crée en quelques secondes des images 3D sur base de rayons X. Notre solution est 10 à 100 fois plus rapide que les autres systèmes d’inspection CT (computed tomography, Ndlr). L’intelligence artificielle sous- jacente analyse les images et détecte ainsi les éventuelles erreurs ainsi que les pièces ne répondant pas aux critères de qualité.”

1,3 million d’euros

Montant des capitaux réunis lors d’un nouveau tour de table.

L’avantage étant que chaque objet est scanné sur le site de production et au débit de production normal. “Il existe d’autres systèmes qui inspectent automatiquement l’extérieur des pièces à l’aide de caméras et de lasers mais la technologie de Deltaray scanne l’intérieur tout aussi rapidement, poursuit le CEO. C’est ce qui la rend unique.”

Cette solution est susceptible d’intéresser plus spécialement les fabricants de composants mécaniques qui pratiquent la stratégie du zéro défaut. “La complexité des pièces qui entrent dans la fabrication de systèmes plus importants dont le fonctionnement doit être fiable et infaillible requiert un contrôle approfondi, souligne Dirk Hamelinck. C’est le cas notamment des pièces pour voitures, camions et avions, des composants d’équipements médicaux et chirurgicaux dont dépendent des vies humaines.”

Fondée en 2019, cette spin-off bénéficie d’une subvention auprès de la Vlaio (l’agence flamande pour l’innovation et l’entrepreneuriat) pour le développement d’un prototype. “L’agence finance 45% du budget de développement, le reste vient d’autres investisseurs”, précise le CEO. Dans le cadre d’un nouveau cycle d’investissement, la société s’est adjointe des capitaux de la société d’investissement limbourgeoise LRM, Imec, de l’Université d’Anvers et de quelques investisseurs privés. Le tour de capital représente un montant total de 1,3 million d’euros.

DIRK HAMELINCK, CEO
DIRK HAMELINCK, CEO “Une vingtaine de clients importants ont déjà manifesté leur intérêt. Le meilleur est à venir.”© PG

“Notre prototype est sur le point d’être finalisé après sept ans de développement. Il devrait être terminé au cours de ce deuxième trimestre, se réjouit Dirk Hamelinck. Une vingtaine de clients importants – que je ne peux pas citer – ont déjà manifesté leur intérêt. Nous développerons avec certains d’entre eux un processus sur mesure pour qu’ils puissent intégrer notre solution dans leur chaîne de production au cours des prochaines années.”

Un article de Dimitri Dewever.

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