D’Ieteren s’intéresse aux taxis

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Robert Van Apeldoorn
Robert Van Apeldoorn Journaliste Trends-Tendances

En rachetant Taxis Verts, D’Ieteren Auto franchit une étape importante dans sa volonté de s’imposer dans les nouvelles mobilités. Mauvaise nouvelle pour Uber ?

D’Ieteren Auto avait créé le Lab Box pour investir dans des start-up de la mobilité. Celui-ci s’offre à présent Taxi Radio Bruxellois s.a. (Taxis Verts), principal opérateur sur le marché du taxi à Bruxelles développé par Michel Pêtre, dirigé par Jean-Michel Courtoy. Le service est actif depuis 1981 et pèse plus de la moitié du taxi bruxellois.

Taxis Verts n’est pas une start-up, mais suit une approche moderne, celle d’une plateforme comme Booking.com, qui ne possède pas d’hôtels mais gère les réservations. Taxis Verts n’opère aucun véhicule mais reçoit les réservations qu’elle attribue à ses abonnés, des opérateurs indépendants de taxis. Elle organise des offres spécifiques comme les taxis pour PMR, le service Collecto de la Stib ou des livraisons de colis. Avant le covid, son revenu annuel s’élevait à 14 millions d’euros (2019), réduit à 9 millions en 2020.

Electrifier les taxis

“L’acquisition renforce notre diversification dans le transport rémunéré de personnes, assure Michaël Grandfils, CEO de Lab Box. Notre ambition est d’arriver à une couverture nationale” en développant la plateforme numérique de Taxis Verts, qui propose une appli et un site (20% des réservations). Lab Box contrôle déjà une plateforme de mobilité multimodale (Skipr), un service de voitures partagées (Poppy) et de voitures avec chauffeur (Husk).

Lab Box souhaite travailler à l’électrification des taxis. “Il manque des charges rapides pour que les taxis ne soient pas trop longtemps à l’arrêt”, continue Michaël Grandfils. Une filiale de Lab Box, EDI, active dans la recharge, pourrait proposer ce service. De quoi sans doute intensifier la concurrence avec Uber, que Taxis Verts avait combattu en justice et parfois avec succès, l’accusant de faire du taxi sans en respecter les obligations. “Nous ne combattons pas la concurrence, nous avait dit Michel Pêtre, en 2014. Nous devons nous adapter, mais il faut respecter les règles.” L’adaptation va s’accélérer.

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