Covid: près de 30% des entreprises belges se trouvent dans une situation critique
De nombreuses entreprises sont toujours en grande difficulté et leur nombre continue d’augmenter “de manière préoccupante” avec la deuxième vague d’infections au coronavirus, indique lundi une étude de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) et du spécialiste des informations d’entreprises Graydon. Près de 30% des entreprises se trouvent dans une situation critique malgré les mesures de soutien. L’étude prévoit 50.000 faillites ou liquidations spécifiquement liées au Covid.
Après une petite reprise durant l’été, la deuxième vague du coronavirus au début du mois de novembre a à nouveau gravement touché l’économie belge, constatent la FEB et Graydon. D’après les résultats de l’étude qui a analysé plus de 400.000 entreprises, les mesures gouvernementales ont néanmoins ralenti l’hémorragie: 29,8% des sociétés éprouvent aujourd’hui d’importantes difficultés financières, contre 49,6% si aucune décision n’avait été prise.
Parmi les entreprises financièrement saines avant le début de la pandémie, une sur cinq (20,1%) est cependant actuellement confrontée à d’importants problèmes de liquidités, contre 16,2% lors de la précédente analyse en septembre.
Tous les secteurs sont touchés mais les activités de l’horeca et de l’événementiel sont particulièrement concernées par ces difficultés, avec respectivement 42,6% et 32% des entreprises en situation critique fin janvier.
L’analyse table sur environ 50.000 faillites ou liquidations spécifiquement liées au Covid, en plus des volumes habituels.
Pour éviter une vague de faillites, la FEB et Graydon plaident donc pour un plan de solvabilité ainsi que des mesures financières et fiscales pour soutenir la solvabilité sur le long terme. Ils évoquent notamment une réforme de la déduction des intérêts notionnels pour les petites entreprises, le renforcement des tax shelters et la mobilisation du capital à risque et de l’épargne par le biais d’incitants.
“Un plan de solvabilité contenant des mesures financières et fiscales fortes, coordonnées à tous les niveaux de pouvoir, est la seule option pour éviter ce scénario”, ajoute Pieter Timmermans, CEO de la FEB.