Coronavirus: l’absentéisme pour maladie de courte durée réduit grâce au télétravail

L’absentéisme pour maladie de courte durée (moins d’un mois) a été réduit de près de moitié en mai par rapport à avril dernier. Une telle diminution est également constatée par rapport à mai 2019. Selon les statistiques du prestataire de services RH SD Worx publiées vendredi, qui s’appuie sur près d’1 million d’employeurs du secteur privé, la baisse concerne tant les employés que les ouvriers.

Le mois dernier, l’absentéisme de courte durée (moins d’un mois d’absence) a diminué de 45%, passant de 2,29% en avril à 1,27%. Les chiffres traduisent également une baisse de 51% par rapport à l’année dernière.

Chez les ouvriers, le taux d’absentéisme a atteint 1,49% en mai, contre 2,58% un mois plus tôt, tandis que pour les employés, il a été de 1,17% le mois dernier, pour 2,16% quelques semaines plus tôt.

SD Worx attribue ces “chiffres historiquement bas” au télétravail qui est devenu la norme pendant la crise du coronavirus. “Les employés qui travaillent à domicile sont moins exposés aux contacts et aux déplacements, notamment dans les transports publics. De plus, on est moins enclin à travailler si on ne se sent pas bien et la flexibilité à domicile permet aux employés de continuer à travailler depuis chez eux”, explique David Schoonens, directeur du consulting chez SD Worx.

Les maladies de plus d’un mois (et de moins d’un an) sont, par contre, 10% plus fréquentes que l’année dernière. Il existe cependant ici une différence entre les ouvriers et les employés. Chez les premiers, les absences pour maladie de moyen terme ont considérablement augmenté depuis mars: de 3,6% en février à 4,87% en mars, puis une légère baisse en avril à 4,8% et une nouvelle diminution à 4,2% en mai. Pour les employés, l’augmentation a été moins forte: de 2,1% en février à 2,5% en mars et à 2,6% en avril, alors qu’en mai, on observe une légère baisse à 2,3%.

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