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Copier est le plus sûr chemin vers la réussite, mais chut c’est un secret…

Je vais vous livrer aujourd’hui un secret, un secret des affaires bien gardé et dont on ne parle quasi jamais. C’est une révélation qui va étonner les étudiants mais qui intéressera les hommes et femmes d’affaires, surtout ceux et celles qui débutent dans le monde des affaires.

Ce secret, c’est que copier, plagier, c’est le plus sûr chemin de réussir ! Dit ainsi, c’est certain que c’est choquant. A l’école et dans la vie, on nous a répété à satiété que copier c’était vilain, c’était même immoral. D’ailleurs, si un professeur vous attrape en plein plagiat, c’est le zéro assuré. Oui, c’est vrai, surtout dans nos pays occidentaux où une prime d’estime est donnée à tout ce qui est original. Mais regardez autour de vous, et vous verrez que dans le business, c’est rarement l’original qui gagne mais le plus souvent la copie.

Prenez l’exemple de la Chine, voilà un pays qui a bâti son redressement économique sur ses très bas salaires, mais aussi et surtout en pillant et en copiant les idées technologiques de l’Occident. D’ailleurs le bras de fer entre Donald Trump et la Chine porte essentiellement sur le non-respect des brevets et autres droits intellectuels des entreprises américaines. Peu de patrons vont l’avouer que copier est souvent plus rentable que d’être original… Les seuls à l’avoir avoué publiquement sont Steve Jobs et Richard Branson. Et encore, ces deux grands patrons ont fait cet aveu l’un à la fin de sa vie et l’autre à un moment où il n’avait plus rien à perdre à dire la vérité.

La lettre d’information boursière “opportunités techno” va plus loin encore et nous rappelle qu’Apple, l’entreprise soi-disant la plus inventive du monde, n’a pas inventé l’ordinateur personnel, ni le lecteur MP3, ni le smartphone. Tous ces produits existaient avant la sortie de leur version améliorée “Made in Apple”. Même Tesla, qui joue sur l’ambiguïté, n’a pas inventé la voiture électrique moderne, d’autres l’ont fait avant elle. Facebook n’est pas non plus le premier réseau social, ni même le premier à avoir atteint une certaine taille critique, MySpace avait défriché le terrain avant Mark Zuckerberg… Je pourrai multiplier les exemples à l’infini !

En réalité, être innovant, c’est beau, c’est superbe aux yeux des autres, mais c’est souvent casse-gueule si vous me permettez l’expression. Il y a une maxime dans le business qui dit : “Mieux vaut ne pas être le pionnier, ni le bon dernier”. Le pionnier, c’est celui qui se ramasse pour les autres, celui qui lance un produit ou un service pour un marché qui n’est pas encore prêt. Comme le dit un commentateur avisé “lancer une nouvelle entreprise autour d’un nouveau concept, c’est se battre avec les deux mains attachées dans le dos”.

Dans des pays très entreprenants comme les Etats-Unis ou Israël, copier n’est pas un souci pour les investisseurs ; vous devez juste les convaincre que vous allez faire mieux ! Comment ? En leur disant que vous allez faire mieux que l’original parce que vous avez des coûts moindres, vous allez faire mieux parce que vous avez un plus grand marché, que vous allez faire mieux tout bêtement parce que vous avez plus de moyens. Oui, c’est bizarre de le dire aussi brutalement : mais dans le business ce qui compte ce n’est pas la ligne de départ mais la ligne d’arrivée. Cela heurte notre éducation, mais la réalité est parfois pénible à entendre : notre société valorise socialement l’originalité mais rémunère souvent la copie.

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