Comment garder les aînés, plus heureux, au travail?

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Le plaisir éprouvé sur le lieu de travail ne suscite pas assez d’intérêt en Belgique, alors qu’il s’agit d’un facteur essentiel pour l’allongement des carrières, conclut le prestataire en ressources humaines Tempo-Team, sur base d’une étude présentée mardi au sein de l’ASBL Duo for a Job.

En Belgique, une personne sur deux dit ne travailler que par nécessité et seule une sur quatre est disposée à poursuivre sa carrière jusqu’à 67 ans, constate Tempo-Team. Le prestataire remarque une importante différence avec les pays scandinaves, où une attention particulière est portée à la motivation des travailleurs, ce qui favorise des carrières plus longues, soit de 41 ans en moyenne pour seulement 32 ans en Belgique.

“La réussite de leur méthode est liée à des facteurs connus: stimuler le plaisir ressenti au travail via un emploi intéressant, formation et encadrement sur mesure, ainsi qu’utilisation active de la connaissance et de l’expérience des travailleurs aînés”, souligne Valérie Denis, CSR advisor de Tempo-Team. Les entreprises belges n’investissent pas suffisamment pour garder les travailleurs plus âgés, affirme le prestataire. Moins d’une sur trois adapte le cadre, la teneur et les conditions de travail à l’âge du personnel, selon l’étude.

Pour allonger leur carrière, les travailleurs réclament surtout un meilleur équilibre entre emploi et vie privée, aspect prépondérant en Belgique cité par deux tiers des sondés, et plus d’attention pour la formation et l’encadrement. Ils déplorent par ailleurs être davantage jugés sur des aspects secondaires que sur le contenu de leur tâche.

Les travailleurs ne sont cependant pas prêts à faire de concession sur leur salaire ou à perdre des responsabilités. Employeurs et salariés se rejoignent sur l’importance d’une bonne collaboration, d’autant que le vieillissement de la population est de nature à renforcer les tensions entre générations. Pourtant, seule une entreprise sur trois accorde assez d’importance à la valorisation de l’expertise des aînés et à la transmission des compétences aux plus jeunes, selon l’étude. Celle-ci a été réalisée en 2015 et 2016 auprès d’un échantillon de 1.210 travailleurs et 405 employeurs.

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